“Débâcle”, titre simplement le magazine Time, sur une image déliquescente du candidat républicain Donald Trump. (Le titre Meltdown signifie littéralement “fusion”.) “Depuis sa convention à Cleveland [18 au 21 juillet], Trump n’a presque rien fait comme il faut”, souligne l’hebdomadaire, rappelant ses récents dérapages. “Il s’est accroché avec de hauts responsables républicains”, dont le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, qu’il avait refusé de soutenir pour sa réélection, “et avec les parents [musulmans] d’un soldat décédé”, les Khan.
Contre la famille du soldat mort, Trump va trop loin
Trump a aussi déclaré qu’il espérait que les services secrets russes avaient piraté avec succès le mail de sa rivale Hillary Clinton. Enfin, le milliardaire “a semblé plaisanter [le 9 août] sur l’idée que des fanas des armes puissent mettre fin prématurément au mandat d’un président”, critiquant de nouveau Hillary Clinton, accusée de vouloir “abolir le deuxième amendement”, qui garantit le droit de posséder des armes. Une série de sorties que Trump a poursuivie le 10 août en déclarant que Barack Obama était “le fondateur de l’Etat islamique”.
Trump, le dérapage de trop
Après ces “deux semaines catastrophiques”, Trump accusait autour du 10 août un retard de huit points en moyenne dans les sondages nationaux sur Hillary Clinton, signale Time. “La possibilité que les républicains finissent par quasiment abandonner Trump hante désormais sa campagne.”
Trump laché par de plus en plus de républicains
Les défections se sont d’ailleurs accélérées ces derniers temps : plusieurs sénateurs républicains ont refusé de le soutenir, dont l’expérimentée Susan Collins le 8 août, tandis que 50 anciens hauts responsables républicains de la sécurité nationale ont signé une lettre cinglante contre ce candidat jugé “dangereux”.