Dès l’entame, il me plaît de souligner que je ne connais ni de près, ni de loin, M. Waly SECK. Je n’ai jamais été à une de ses soirées, consommer sa musique est pour moi, une chose accidentelle. En vérité, cela ne m’arrive que quand je prends un taxi et que le chauffeur l’écoute, que quand je passe dans la rue et que, sous la bâche d’une cérémonie, ça y est joué. Aucun intérêt donc à défendre ce monsieur, et d’ailleurs je ne le fais pas. Bref.
Depuis plusieurs jours, la toile, les médias, ne vivent qu’au rythme de cette histoire de sac « efféminé » qu’aurait porté M. SECK et repris ou parodié par d’autres personnes. Mais pourquoi donc tant d’agitation? le mal est en vérité plus profond que tout cela. Waly n’est pas fautif, il est VICTIME. Il est victime de sa popularité, il est victime d’un pays où l’oisiveté massive fait que les gens ont du temps tout le temps et pour tout. Sans vouloir légitimer ce sac que je ne trouve d’ailleurs ni esthétiquement, ni utilement plaisant, j’ai envie de me poser des questions.
1- Où était-on quand des artistes ou hommes de média se défrisaient les cheveux?
2- Qu’avons-nous dit quand des célébrités plus vieilles que M. SECK s’affichaient la peau »salement » dépigmentée?
3- N’avons-nous pas nous-mêmes libéré des homo&e&uels avérés et affirmés qui se « mariaient »? et à deux (2) reprises parce-qu’ils ont menacé de « divulguer des noms »?
Bref pour en revenir à M. SECK lui-même. Finalement de quoi doit-on l’accuser au juste? Sénégalais lambda parmi tant d’autres, j’entends souvent dire « dafa bëg jiggen », « doxaan në jiggen Dakar yi yeup ». Un &omo aussi « flingueur de femme »? ARRÊTONS!
Bref, j’aimerai attirer l’attention des uns et des autres. Savez-vous que pendant que nous polémiquions sur ce sac, le cinéma étatique a pris une envergure intéressante? Quelques exemples:
1- On a semblé réduire le prix du carburant au Sénégal. C’est beau non? Arrêtez c’est du mensonge. Vu le prix actuel du baril de pétrole, 50f et 40f de réduction ne sont que de la poudre aux yeux. On vous applique 65% de taxe, on nous suce mais grave.
2- Nos chers « dépités » se sont ENCORE donnés en spectacle ce Jeudi à l’hémicycle. Vous pensez qu’ils y représentent ce bas peuple qui parle encore de sac? NON. Ils S’Y représentent.
3- Mais plus flippant: Saviez-vous, qu’il parait (puisque nous aimons cette phrase), que Dakar était sous une menace terroriste? Non? Vous n’êtes pas au courant? Videz votre sac de conneries et bassesses, vous vous en rendrez vite compte et peut-être que vous feriez attention.
En sus de tout cela, si M. SECK est efféminé, s’il a porté un sac de femme (ce qui semble-t-il n’est pas le cas), c’est maintenant que vous vous en rendez compte? La mode « pinw » est passée avant hein pourtant et même des personnes plus âgées que lui s’y sont mises.
Mes propos n’engagent que ma petite personne mais, croyez-moi, je n’ai rien contre une marchandise qui fait tout pour accroître sa valeur marchande. Il en est de même pour un artiste qui, grâce au « buzz » (mot qui a tout gâché), arrive à rester au top des langues et des passions. Wally fait son travail, Wally se vend, Wally fait du bruit, laissez Wally à lui, ne l’imitez pas et certainement il cessera. De même, qui sommes-nous pour juger qui que ce soit? Pourquoi bastonner des gens parce-qu’ils portent un sac à main? On veut tomber dans la barbarie? Baax ne.
La solution est toute simple à la fin: Éduquons les grands et les petits de ce pays, concentrons-nous sur l’utile et laissons le futile. Sénégalais, TRAVAILLONS! Aucun pays n’a connu d’essor grâce au bavardage, au verbiage inutile. La seule valeur qui pourrait nous aider est la valeur travail. Allons nous y mettre… avant qu’il ne soit (s’il ne l’est déjà) trop tard. Le Ghana fait des voitures locales, le Rwanda connaît une économie (verte surtout) florissante, le Burkina fait du civisme un socle, nous parlons encore de sac.
Senegal7 avec Lapin flingueur