Au Sénégal, un reproche surgit très souvent, qu’en toute chose et en toute affaire, tout le monde a visiblement son mot à dire et sa pièce, petite ou grande, à ajouter au puzzle. C’est peut être vrai, mais concernant les maux (choix de joueurs ridicules, tactiques sans intérêt, absence de plan de jeu…) dont souffre notre équipe fanion de football, qui ne verra, sauf miracle, la Russie en 2018, je prends ma plume bien qu’étant endeuillé par la perte d’une très proche, pour dire qu’il appert d’arrêter le péril Cissé, afin de sauver toute une génération talentueuse d’un naufrage certain.
Comment disposer d’une Ferrari et la conduire comme une 4L (Renault 4) ? Cette question résume pertinemment et présentement toute l’incompétence d’un entraîneur sans charisme, sans aucune certitude technique ni tactique. Je veux nommer Aliou Cissé.
J’étais ravi comme beaucoup de Sénégalais, du parcours sans faute des lions pendant les éliminatoires de la CAN 2016, mais sceptique sur la réelle contribution de leur sélectionneur. Les matchs contre le Cap-Vert, l’Afrique du Sud et le Burkina, dans la continuité de la Coupe d’Afrique au parcours trompeur, confirment mon impression qu’il est une buse tactiquement, un coach totalement has been, qui propose la même philosophie de jeu que lorsqu’il était joueur. L’équipe du Sénégal doit jouer sur ses qualités qui sont purement offensives. De quoi va-t-on se plaindre si on gagne nos matchs 3-2 ou 4-3 ? Certes on prend des buts mais on en marque plus que l’adversaire. N’est-ce pas le plus important dans le foot ?
A ce propos, je disais récemment à un ami qu’Aliou réfléchit toujours en analogique alors que le monde est au numérique, ce qui fait mentir sa réputation de coach Winner. Il m’a répondu qu’il n’était pas du tout d’accord avec moi, que je disais une grosse connerie. Pour lui, Aliou n’est pas là pour envoyer du rêve, il ne sait pas faire, mais l’équipe reste solide et solidaire, ça se jouera sur le fil du rasoir à chaque match et il faut l’accepter. Point. Seulement très déçu hier de la prestation des lions, et incapable d’accepter (pour une fois) ce revers de plus, il m’appelle tôt ce matin au téléphone, pour dézinguer avec envie le système de jeu tellement stéréotypé de Cissé (pourtant jusqu’ici son préféré), basé sur le physique et l’impact des duels. L’insipidité chez les lions dans la créativité du jeu, lui en a dégoûté de l’EDS. Et de (son) Cissé.
Au lendemain d’une élimination quasi certaine (même si secrètement tout le monde veut voir se réaliser le miracle d’une qualification pour Russie 2018), les commentaires fielleux lus ça et là sur les réseaux sociaux, montrent visiblement le degré d’exposition d’Aliou Cissé à la vindicte populaire pour ses choix jugés douteux (Saliou ciss plutôt qu’Adama Mbengue, Dioussé plutôt que Kouyaté, pape Seydou ndiaye plutôt qu’un autre gardien plus expérimenté) par les amateurs de beau jeu. Ces derniers réclament du jeu, de la folie, et n’entendent pas accepter qu’on limite par « excès de sécurité » l’expression des talents offensifs dont regorge la sélection nationale. Loin de toute idée de «forcer la dose», histoire d’exorciser ma « douleur », je reste quand même sur ma position qui est de dire que l’effectif a énormément de talents et qu’il mérite d’avoir un plan de jeu cohérent afin d’en tirer bien plus que ce que fait Aliou.
Bref, même si je n’irais pas jusqu’à lui coller tous les malheurs de l’EDS, en revanche, j’ai tellement l’impression que l’exécrable coach Cissé qui se dit satisfait du match nul (au niveau du score comme dans le contenu), va réussir à nous flinguer cette belle génération, d’où donc l’urgence d’engager une « procédure de péril » à son encontre : AC, Assez. CISSEXIT.
ABN
Senepeople.com