Le Nigeria, le Sénégal et le Ghana, principaux pays destinataires des envois de fonds en Afrique subsaharienne, devraient profiter de leur augmentation en 2017, estime la Banque mondiale.
Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque sur les migrations et le développement, les envois des migrants vers cette partie du monde « devraient faire un bond de 10 %, à 38 milliards de dollars, cette année ». Le rapport met cette situation en lien avec la croissance économique dans les pays de l’OCDE à revenu élevé.
« Les principaux pays destinataires (Nigéria, Sénégal et Ghana) devraient tous en bénéficier », souligne-t-il, notant que « la région compte aussi un certain nombre de pays où les envois de fonds représentent une part significative du produit intérieur brut (PIB) ». « C’est notamment le cas pour le Nigéria (26 % du PIB), les Comores (21 %) et la Gambie (20 %) », précise-t-il.
En 2018, la hausse des transferts de fonds devrait se limiter à 3,8 % (39 milliards de dollars).
D’après le rapport, les envois de fonds des migrants vers les pays à revenu faible ou intermédiaire se sont chiffrés à 450 milliards de dollars en 2017, progressant ainsi de 4, 8 % après deux années de recul.
« Cette reprise des envois de fonds s’explique par une croissance plus vigoureuse au sein de l’Union européenne, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis », selon la Banque mondiale.
« Si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transferts dans le monde devrait atteindre 596 milliards de dollars (+3,9 %) ».
(APS)