Dans un état supposé démocratique où l’équilibre de l’information procède aussi de la floraison des organes de presse, la presse audiovisuelle a été largement représentée pour rencontrer et échanger avec le Chef de l’Etat à l’exception de la presse en ligne à l’occasion de cette fin d’année.
Ce choix de la cellule de Communication de la présidence de la République est-elle judicieuse ? Si au demeurant, Pape Alé Niang (D-Médias), Babacar Fall (GFM), Maimouna Ndour Faye (7Tv), Antoine Diouf (E-media), Moustapha Diop (Walfadjri), Aliou Diarra (Excaf Telecom) et Arame Ndao pour le compte de la RTS , ont tous été coptés, pourquoi aucun journaliste de la presse en ligne encore moins un seul organe de ces médias qui n’existent que par l’Internet n’ont été représentés ? De toutes les manières, injustice ne pouvait être aussi criarde du côté de la cellule de Com de la présidence de la République.
Les médias en ligne ne sont pas des damnés de la terre, loin s’en faut. Aujourd’hui, ils se sont taillé une place de choix au sein du landerneau médiatique sénégalais mais aussi au niveau du cyberespace. Tant il est vrai qu’ils menacent inexorablement la presse audiovisuelle(Chaines de télé) et la presse classique (journal en papier).Mais cette nouvelle donne cyber médiatique ne saurait être un prétexte pour les écarter des grandes sphères de décision et de communication à l’instar du questionnaire qui sera soumis à la Première Institution après son discours de fin d’année.
L’information en temps réel, c’est les médias en ligne qui la livre horizontalement et verticalement. Les zapper, c’est vouloir faire abstraction de leur sphère d’influence et étouffer au ralenti l’information institutionnelle qui sera mise en branle. Nous pensons que la cellule de Com de la présidence est en train de commettre la pire des erreurs. Celle de zapper complètement la presse en ligne et les journalistes qui s’y activent. Evidemment, l’on ne parle pas des patrons de l’audiovisuel qui ont aussi des sites d’information.
Car, ils ne défendent guère les médias en ligne. Nous parlons précisément des acteurs de la presse en ligne qui ne travaillent que pour ces médias. Commettre une erreur n’est pas mauvais en soi mais persister dans l’erreur, devient à la limite diabolique.
Et c’est ce à quoi ressemble la recette que la cellule de Com de la présidence de la République voudrait servir aux acteurs des médias en ligne. Ce qui est sûr, c’est que cette forfaiture ne passera pas ou alors s’elle passe, les conséquences seront fâcheuses. Ce pays appartient à tous les Sénégalais et non à une frange des Sénégalais.
Aliou TOP pour sunugal24.net