Entre Aliou Sow et Mamadou Lamine Kéita, l’histoire de succession ne date pas d’aujourd’hui…

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Entre  les anciens ministres de la jeunesse du régime libéral, Aliou Sow et Mamadou Lamine Keita, la  guerre de succession ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte au 19 juin, date de la composition du gouvernement dirigé par Cheikh Hadjibou Soumaré  promu  presqu’ à la  surprise de certains, au  poste premier ministre du Sénégal, en remplacement de Macky Sall  qui venait, en sa qualité de directeur de campagne, de faire réélire Me Abdoulaye Wade pour un second mandat. Dans la liste du gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré,  l’absence du nom de Aliou Sow a  aussi surpris plus d’un.

M Sow qui a intégré dans le gouvernement conduit par l’ancien premier ministre Idrissa Seck à l’âge de 27 ans a été remplacé au département de la jeunesse par Mamadou Lamine Keita, un de ses plus  proches collaborateurs au niveau du défunt Fond national de promotion de la jeunesse (Fnpj). A l’époque, le limogeage d’Aliou Sow au profit de son ex-poulain avait fait couler, à  l’époque,  beaucoup d’encre et de salive. Certains avaient même avancé qu’Aliou Sow qui, pratiquement, a sillonné tout le pays dans le cadre des vacances citoyennes ne voulait occuper aucun autre portefeuille à  part celui de la jeunesse. Mais, Me Wade et son ancien premier ministre, n’ont pas accepté les caprices du plus jeune ministre de l’attelage gouvernemental qui, en dehors de son grade de Docteur, ne manque jamais d’exhiber son arrogance.

Du coup, Aliou Sow quitte le gouvernement pour atterrir à  l’Assemblée  nationale sous  la  bannière de  la  liste nationale. Par la  suite, il a été remplacé par le jeune Keita à  la tête du secrétariat de l’Union des Jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl).  Depuis lors,  les deux anciens amis se regardent en chien de faïence.

Durant cette période, Aliou Sow connait une traversée du désert dans sa carrière politique  au moment où M Keita, ministre de la jeunesse, Secrétaire général de l’Ujtl,   maire de la commune de Bignona gagne des galons au sein du parti de Me Wade. Cette nouvelle situation  a creusé davantage le fossé entre les deux jeunes hommes  politiques qui faisaient la fierté du Parti démocratique Sénégalais (Pds).

C’est dans ce contexte que Aliou Sow, ancien membre du Conseiller régional à Kaffrine et Président du Conseil rural de Ndiognick, est revenu dans l’attelage gouvernemental sous Me Souleymane Ndéné Ndiaye d’abord, comme ministre délégué auprès de ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de la Décentralisation, chargé des Collectivités locales et de la Décentralisation, avant d’occuper le portefeuille de la Décentralisation et des Collectivités Locales.

Après la chute du régime libéral, les hommes ont posé, chacun un acte politique fort.

Aliou Sow lance, d’abord, en 2012 le Mouvement des Patriotes pour le Développement, Mpd/Liggeey, avant de  claquer la porte du Pds. Quant à Keita, il est  resté au Pds  où il a, en compagnie de Modou Diagne Fada, engagé une bataille pour la réforme du parti dirigé depuis 1974 par Me Abdoulaye Wade.

Ainsi,  le  départ d’Aliou Sow du Pds semble l’éloigner complètement du maire de Bignona. Mais  la démission de Me Ousmane Ngom suivi de celle de Mamour Cissé installe à nouveau les deux hommes  dans  l’ambiance de succession.  Aliou Sow  a d’abord maintenu le flou, avant de briser le silence hier mercredi. «L’Assemblée nationale a décidé de m’installer officiellement. Je vais m’y installer pour représenter le peuple sénégalais » a- t-il soutenu. Une déclaration qui prise  le rêve Mamadou Lamine Keita. Adoubé par le Pds qui vient fraichement de faire triompher  le «Non »lors du référendum du 20 mars dernier, Mamadou Lamine Keita voit son espoir de goûter à l’expérience des débats à  l’Assemblée national se fondre comme du beurre au soleil. Vu cette  nouvelle donne, on peut dire qu’entre Aliou Sow et Mamadou Lamine Keita, l’histoire de la  guerre de succession se répète, et l’inimitié se creuse. Jusqu’à quand ?

La réponse est à chercher dans leurs avenirs politiques…

Sarah Dramé pour xibaaru.com 

 

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