Les instituts privés d’enseignement supérieur ont joint l’acte à la parole. Ils ont exclus les 40 000 étudiants qui y étaient orientés par l’Etat du Sénégal, pour exiger le paiement de la dette qui leur est due. Face à cette situation, les étudiants orientés dans le privé ont envahi la rue, pour demander à l’Etat de respecter ses engagements. A Dakar, les étudiants ont marché de la place de la Nation (ex-Obélisque) au rond-point de la Rts.
«Quarante mille espoirs sont sacrifiés, 40 000 étudiants sont dans la rue sans un avenir certain. Comment un pays, qui se dit émergent, peut compromettre l’avenir de 40 000 jeunes ?», s’indigne Zakaria Niasse, porte-parole du Cadre unitaire national des étudiants orientés.
A l’instar de leurs camarades de Dakar, les étudiants orientés dans le privé à Ziguinchor ont aussi manifesté. Ils estiment que le gouvernement veut les sacrifier. A les en croire, ils ne supportent plus d’être éconduits tous les matins par des vigiles positionnés devant le portail de leurs institutions. «Nous réclamons de la considération et du respect. Cela fait une semaine qu’on est privé de rentrer dans les classes. Il faudrait que l’Etat réagisse le plus vite possible pour que nous puissions rejoindre les salles de classe, parce qu’on a besoin d’étudier», a soutenu Bakary Sano, porte-parole des étudiants orientés dans le privé à Ziguinchor. Poursuivant, il demande à l’Etat du Sénégal de respecter les engagements pris avec les instituts privés, car «notre avenir est en train d’être bafoué».