Energie solaire – Madiop Fall: «Le Sénégal a 3000 heures de soleil par année non exploitées»

Le plus grand souhait de Madiop Fall, expert en Energie solaire et éolienne est de faire partie de ceux qui vont développer le Sénégal par le biais de cette matière, quasi laissée en rade, dit-il, par les autorités locales. 

Parti en Europe, en Espagne (Barcelone), par le biais des éclaireurs du Sénégal en 1995, Madiop Fall, raconte son parcours atypique, malgré son statut d’expert en Energie solaire et éolienne. «Du moment que c’était dans le cadre d’un voyage retour organisé avec une association sœur qui se trouvait à Barcelone, je suis revenu au Sénégal pour ensuite repartir, d’autant que ma mère vivait en Espagne. A cheval sur les principes, j’avais pris l’option de respecter mon visa et j’étais régulièrement au Sénégal»,révèle M. Fall qui a été par la force des choses modou-modou, ensuite mécanicien dans une grande entreprise de construction de routes.

A l’origine, ce cinquantenaire, habitant des HLM4 qui a fait ses humanités dans cette localité a reçu une formation en mécanique automobile au CFPT Sénégal-Japon. «Après ma formation, j’ai enseigné au CIFOP de Mboro avant le grand saut en Espagne, en 2002», explique ce monogame  vivant aux Iles Canaries. Conscient de ses capacités, il n’a jamais cessé d’étudier tout en travaillant.«Ayant des prédispositions en électricité, la nouvelle société que j’ai intégrée en 2002 m’a inscrit dans un centre de formation pour parfaire mes capacités».

PERSPECTIVES

Madiop Fall n’a jamais caché ses intentions de créer une grande entreprise au Sénégal. « Je voudrais à court terme faire fonctionner ma Société d’Etude et de Réalisation des Travaux Électriques (SERTE).

Sur ce volet, il se désole de la situation léthargique qui existe au Sénégal. «J’ai des pincements au cœur quand je parle d’énergie  parce qu’il nous reste beaucoup à faire.  Le Sénégal devrait commencer par disposer d’un bon Code qui réglemente les installations en basse, moyenne et haute tension. Même si ce n’est pas pour être attractif et compétitif,  au moins faisons le pour préserver la sécurité des sénégalais», se plaint-il.

En l’à croire, «nous avons au Sénégal en moyenne trois mille (3000) heures de soleil par année non exploitées  et un littoral qui reçoit un balayage des vents marins tous les jours. Un État ne fait pas la politique de ses moyens mais devrait aller à la recherche des moyens de sa politique. L’Etat peut aussi inciter aux privés a financer de petites installations de 10 Méga Watts pour l’injecter directement sur le réseau national. 
Disposant de connaissances dans le domaine de l’électricité,  j’ai rédigé un projet de PLAN ÉNERGÉTIQUE NATIONAL pour le Sénégal, mais apparemment, nos autorités sont plus intéressées par les mouvements de masse que certaines créations qui peuvent faire avancer le pays»,
 se désole-t-il.

Pour ce technicien des Energies, le moyen et le long terme se conjuguent au service du pays.  «A moyen et long terme, c‘est de servir le Sénégal dans la Politique, mais je veux rester toujours dans l’opposition car les hommes politiques renient leurs principes pour la plupart quand ils accèdent au pouvoir», dit-il sans prendre de gants.

CASAC

Grand acteur de la Coordination des Associations Sénégalaises de l’Archipel Canarie (CASAC) où il est devenu président depuis 2015,  Madiop Fall explique la bonne organisation des sénégalais vivants dans cette partie assez enclavée de l’Espagne où il faut faire trois heures de vol pour rallier Barcelone, mais deux heures pour le Sénégal.

«Les sénégalais en général sont bien organisés autour des Associations et Dahiras qui se sont regroupés en Coordinations puis en Fédération. On participe à plusieurs activités et l’une des raisons de notre venue au Sénégal, était de monter une CASAC-Sénégal car d’ici trois ans, des activités sportives, culturelles, éducatives vont être menées», informe M. Fall.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici