Dans le cadre du programme de maitrise de l’énergie, l’Agence pour l’Economie et la Maitrise de l’Energie (Aeme) a tenu, ce mardi 31 janvier 2017, un comité régional de développement sous le thème «les dépenses d’électricité dans le secteur public». L’Aeme a, en effet, entrepris un programme d’analyse, de suivi et de réduction des dépenses d’électricité du secteur public.
Biram Faye, directeur général de l’Aeme, souligne que beaucoup d’anomalies concernant les dépenses d’électricité ont été constatées dans le secteur public. Ainsi, un programme dénommé “sargal” a été mis en place. «C’est un programme qui vise la réduction des factures publiques d’électricité et leur suivi dans toutes les administrations du Sénégal. Notre objectif est de promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie dans tous les secteurs d’activités. Ce programme nous a permis d’auditer toutes les polices d’abonnement au Sénégal qui sont environ au nombre de 7000. Cet audit nous a permis d’identifier les différentes anomalies d’ordre administratif et les anomalies d’ordre technique dans les différents secteurs», explique Biram Faye.
Il informe que la dernière évaluation faisait état de plus de 450 millions de perte en trois mois. “A ce rythme, on atteindra environ 1 milliard 500 mille par an. L’Etat perd beaucoup par an. On peut faire économiser à l’Etat du Sénégal plus de 40% de son budget de façon globale d’ici 2020. Et dans le cadre de la facture publique de l’électricité, on peut aussi faire économiser 10 à 15% du budget à l’Etat du Sénégal. Il est plus facile d’économiser que de construire des centrales», informe-t-il.
Babacar Ndiaye, adjoint du gouverneur de Dakar chargé des affaires administratives, ajoute que leur étude a relevé des anomalies relativement à la consommation d’électricité au niveau du public. “Il s’agit essentiellement d’irrégularités liées à des facturations qui ne répondent pas aux normes de branchements qui devraient être améliorées”, indique-t-il.
L’adjoint au gouverneur pense qu’«il y’a des efforts à faire dans la gestion et dans le contrôle d’électricité au niveau du secteur public. “L’état est un des plus grands consommateurs d’électricité. Cela est lié à l’importance des branchements, des investissements, des bâtiments et autres. Mais c’est également lié au fait que dans certaines structures, il y’a des irrégularités qu’il conviendrait de corriger», fait-il remarquer.
Babacar Ndiaye appelle ainsi les fonctionnaires à plus de vigilance dans le cadre de la responsabilité qui leur est confiée.