ENERGIE : L’apport énergétique de l’OMVS au Sénégal partagé par la SENELEC

La contribution de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) dans la fourniture de l’énergie au Sénégal s’est améliorée avec la réalisation d’ouvrages de seconde génération, a souligné, mardi à Saint-Louis, le chef du service dispatching de la SENELEC, Idrissa Traoré.

M. Traoré à cité à cet effet la centrale hydro-électrique de basse chute de Félou, au Mali, d’une puissance de 60 mégawatts et dont l’inauguration a eu lieu en décembre 2013.

L’ouvrage que partagent le Mali, la Mauritanie et le Sénégal et dont les travaux ont duré 5 ans, a été financé par la BEI (Banque européenne d’investissement) et la Banque mondiale pour un montant global estimé à environ 165 milliards de FCFA.

Le barrage de Félou dispose d’un taux productible en 2016, de 330,23 GWh et le Sénégal y a un quota de 82,55 GWh pour SENELEC, soit 25% du productible de Félou hors consommation du site.

La centrale en construction de Gouina (Mali), d’une capacité de production qui serait de l’ordre de 500 GWh par année, soit 25%, ainsi que celle de Koukoutamba, avec 70 MW de capacité et 175 GWh de productible pour le Sénégal, vont davantage améliorer la fourniture d’energie, a-t-il ajouté.

M. Traoré s’exprimait ainsi lors d’un exposé sur la fourniture de l’énergie par l’OMVS aux Etats membres, animé par l’expert à l’organisation sous-régionale Bouya Condé, en présence de journalistes, des étudiants de l’UGB et techniciens de l’OMVS.

« La SENELEC a un quota de 279,51 Gwh, soit 33% du productible du barrage de Manantali dont le taux productible est estimé en 2016 à 867 gwh », a dit Idrissa Traoré qui signale qu’une « production supplémentaire de 80, 93 GWh sera par la suite livrée à la SDE ».

M. Traoré a signalé que « la SENELEC a, au 31 décembre 2016, accusé un léger dépassement sur son quota (49,53 mwh), soit un enlèvement global de 306,27 mwh ».

« L’énergie électrique livrée à la SENELEC s’est élevée à 85,86 gWh au 31 décembre 2016 et le coût variable de l’énergie enlevée sur Manantali-Félou est resté quasiment constant, soit 20,935 F CFA/kWh contre 20,925 F CFA/kWh en 2015. Ainsi, on notera que le coût de revient du kWh s’est élevé à 37, 80 F CFA /kWh », a relevé le chef du service dispatching de la Société nationale d’électricité.

« Aucun projet susceptible de modifier d’une manière sensible les caractéristiques du régime du fleuve, ses conditions de navigabilité, d’exploitation agricole ou industrielle, l’état sanitaire des eaux, les caractéristiques biologiques de sa faune ou de sa flore, son plan d’eau, ne peut être exécuté sans avoir été au préalable approuvé par les Etats contractants après discussions, et justifications des oppositions éventuelles », a, quant à lui, fait remarquer Bouya Condé. Ce dernier est largement revenu sur l’historique et les missions de l’organisation sous-régionale dans son exposé.

Il a ajouté que « les Etats contractants ont défini un système de gestion solidaire, comme élément structurant de la réinvention de la gouvernance de l’eau tout en maintenant la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) en tant que technique d’utilisation rationnelle de la ressource ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici