En Russie, une rivière proche du cercle arctique a viré au rouge sang. Les habitants accusent les usines métallurgiques d’avoir pollué l’eau au nickel.
Il y avait d’abord eu la mort soudaine d’un troupeau de rennes. Et puis maintenant les eaux d’un fleuve changées en sang. Si ça continue, on va vraiment commencer à croire que les dix plaies d’Égypte se répètent.
En Russie, une rivière proche du cercle arctique a viré au rouge sang. Les habitants accusent les usines métallurgiques d’avoir pollué l’eau au nickel.
Des photos postées sur VKontakte – l’équivalent russe de Facebook – et sur Instagram montrent la rivière de Daldykan, proche de la ville de Norilsk, couler d’un rouge écarlate.
Un groupe d’habitants associe la teinte de la rivière à l’usine de traitement du nickel Nadezhda, qui appartient à Norilsk Nikel, l’une des plus grandes sociétés métallurgiques du pays propriété de Vladimir Potanine.
Certains clament que la rivière a été polluée par un déversement volontaire de la centrale. D’autres disent que la couleur vient d’un mélange entre les eaux usées et les minerais qui s’échappent dans la rivière.
Cependant, l’usine métallurgique dément au Siberian Times toute fuite de déchets industriels à Norilsk. Ses responsables ajoutent que des hélicoptères survolent la zone autour de la rivière à la recherche de possibles menaces pour l’environnement.
L’usine a même fourni à l’agence de presse locale Tayga Info une photo de la rivière ayant retrouvé sa teinte habituelle. « De ce que l’on sait, la couleur de la rivière aujourd’hui n’est pas différente de son état normal », assure-t-elle.
Une des villes les plus polluées du monde
Pourtant dans un communiqué, le ministère russe de l’Environnement et des Ressources naturelles concède avoir ouvert une enquête sur cette pollution chimique d’origine inconnue, peut-être causée par « la rupture d’une conduite de Norilsk Nickel ».
Parmi les plus grands complexes de fusion des métaux lourds, Norilsk est connu pour être l’un des lieux les plus pollués de la Russie, voire du monde. Plus de 4 millions de tonnes de cadmium, de cuivre, de plomb, de nickel, d’arsenic, de sélénium et de zinc sont libérées dans l’air chaque année.
À tout hasard, on surveillera quand même une invasion de grenouilles ou de sauterelles. Juste pour être sûrs.
– Adapté par Louise Wessbecher. Retrouvez la version originale sur Mashable.
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