En Libye, le chaos qui règne dans le pays s’est traduit à Tripoli par des affrontements violents entre milices rivales, vendredi 26 mai. Une cinquantaine de personnes auraient été tuées. Les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) affirment avoir repoussé une attaque de groupes rivaux. Selon le ministère de la Santé, une centaine de personnes auraient été blessées.
Les affrontements ont été intenses, du moins si on se fie au matériel déployé pendant les combats. Un journaliste de l’agence Reuters a aperçu des chars, des blindés et des camionnettes équipées d’armes lourdes qui se dirigeaient vers le nord de Tripoli où se sont déroulés les combats.
Les forces fidèles au GNA, reconnu par la communauté internationale, ont annoncé sur Facebook avoir maintenu leurs positions et avoir repoussé l’attaque des forces rivales. Le GNA a par ailleurs accusé Khalifa al Ghawill, le Premier ministre du Congrès national général – le Parlement de Tobrouk – d’être derrière les violences de vendredi.
Un groupe armé qui lui serait fidèle aurait ainsi pris brièvement le contrôle de la prison où étaient détenus les principaux dirigeants de l’ancien régime, notamment le dernier Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et l’ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi. Les autorités de Tripoli affirment cependant avoir repoussé cet assaut.
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné l’escalade de la violence à Tripoli et appellent toutes les parties en Libye à « faire preuve de retenue ».
Avec Rfi