Malgré son ampleur, nous demeurons peu informés face à la maladie d’Alzheimer, pathologie encore mal appréhendée et prise en charge. La personne atteinte d’Alzheimer n’est pas la seule victime, son entourage subit également les ravages de la maladie. Etre au chevet d’un malade en perte de repères est aussi épuisant que déstabilisant. Une femme a été confrontée à cette maladie sans pouvoir y changer grand-chose. Son mari lui a laissé une lettre des plus poignantes. On vous défie de ne pas fondre en larmes !
L’Organisation Mondiale de la Santé fait état de 47,5 millions de personnes directement ou indirectement touchés par cette forme de démence. En France, le fléau est en nette progression, l’Hexagone fait partie des pays les plus touchés. On dénombre 225 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, soit près d’un cas toutes les trois minutes. La maladie d’Alzheimer crée un profond chamboulement, non seulement dans la vie des personnes atteintes mais également celle de leurs proches. Une femme tombe sur une poignante lettre laissée par son mari atteint d’Alzheimer avant de disparaitre dans la nature…
Alzheimer, cette maladie de l’oubli
Alzheimer est une affection du cerveau neuro-dégénérative qui se caractérise par l’apparition de lésions cérébrales et l’altération des neurones ce qui entraîne la déchéance des facultés cognitives (langage, mémoire, raisonnement) et mène la personne touchée à la perte progressive de son autonomie.
Les origines d’Alzheimer sont toujours méconnues. Toutefois, les scientifiques ont mis en évidence des facteurs de risque favorisant le développement de cette pathologie, liée entre autres à l’âge. En effet, la prévalence augmente chez les personnes âgées de 65 ans et plus, bien que certains peuvent en être touchés à la quarantaine ou la cinquantaine. Le sexe aussi influe, le risque d’apparition d’Alzheimer est plus important chez les femmes après 80 ans.
Les prédispositions génétiques jouent un rôle dans le développement de la maladie. Certains gènes, notamment l’ApoE4 sont susceptibles d’augmenter le risque, bien que leur implication n’ait pas été directement mise en cause.
Les troubles lipidiques, le diabète, les facteurs de risques vasculaires, l’hypertension artérielle, ainsi que le tabac semblent également contribuer à son développement. Les formes héréditaires de la maladie concernent moins de 5 % de l’ensemble des personnes malades.
Arrivée à un stade avancé, Alzheimer devient une maladie mortelle. Le malade perd son autonomie, ce qui nécessite une surveillance permanente ou son placement dans un centre spécialisé. Des troubles psychiatriques peuvent survenir, notamment des délires paranoïdes et des hallucinations, s’ajoutent à cela une grave perte de mémoire et de l’orientation, des problèmes de sommeil. Les patients deviennent impotents, négligent leur hygiène corporelle et ne parviennent plus à s’alimenter seuls, ni à reconnaitre les visages des personnes qui partagent leur vie.
Cet homme atteint d’Alzheimer savait que son état allait dégénérer, il a alors écrit une bouleversante lettre d’amour à sa femme.
Dans son écrit, il ouvre son cœur à sa Julia bien aimée, incertain de ce que le lendemain lui réserve. Cette magnifique déclaration d’amour a été massivement partagée partout dans le monde et en a fendu le cœur à plus d’un. En voici le texte :
« Chère Julia,
Je t’écris maintenant, alors que tu dors, au cas où demain, à mon réveil, je ne sois plus le même.
Dans mes errements et mes voyages d’aller-retour, je passe de plus en plus de temps de l’autre côté et un de ces jours, qui sait, je crains de ne plus jamais revenir.
Au cas où demain, je ne suis plus capable de comprendre ce qui m’arrive. Au cas où demain, je ne peux plus te dire à quel point j’admire et estime ton intégrité, ta combativité et ton envie d’être à mes côtés et de me rendre heureux malgré tous les changements qui se font ressentir.
Au cas où demain, je ne suis plus conscient de tes sacrifices. Quand tu placarderas des petits papiers sur chaque porte pour que je ne confonde pas la cuisine avec la salle de bain, quand on rira parce que j’aurais mis mes chaussures sans chaussettes, quand tu t’acharneras à maintenir le dialogue entre nous alors que je me perds dans mes mots, que tu me souffleras le nom de nos petits-enfants, quand tu réagiras avec tendresse face à mes disproportionnés accès de colère, comme si quelque chose en moi sombrait un peu plus vers ce destin tragique.
Pour tout cela et pour tant d’autres choses. Au cas où demain je ne me souviens plus de ton nom ni du mien. Au cas où demain, je ne peux plus te remercier. Au cas où demain, ma tendre Julia, je ne suis plus capable de te dire, même une dernière fois, à quel point je t’aime.
Je suis à toi pour toujours »