Emmanuel Macron, est arrivé dimanche, 23 avril, en tête lors du premier tour de l’élection présidentielle française. Avec 23,75% des voix contre 21,53% pour Marine Le Pen, le candidat du mouvement En marche est favori à la succession de François Hollande. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique à une semaine du scrutin, il promet un partenariat équilibré avec l’Afrique. Et surtout, de mettre fin, entre autres, aux réseaux de connivence dans le continent, qui n’ont que trop duré.
« Dans la politique étrangère que je conduirai, je veillerai à défendre partout les intérêts stratégiques de la France, et en priorité la sécurité des Français », dit-il en priorité. « A cet égard, en Afrique, je mènerai une action déterminée, avec nos partenaires africains et internationaux, contre le terrorisme et les trafics qui menacent la stabilité de plusieurs pays.
Mais je souhaite aussi que la France, l’Europe et l’Afrique saisissent ensemble les opportunités de ce continent d’avenir. Nous devons refonder notre relation avec l’Afrique pour créer un nouveau partenariat équilibré, de confiance et de croissance », souligne le leader de En marche.
Toutefois, précise-t-il, « pour surmonter les éléments de fragilité du développement africain – sécurité, jeunesse peu formée, inégalités, dégradation des sols et réchauffement climatique – nous devons mettre en place un partenariat stratégique entre les Unions (européenne et africaine), qui renouvelle complètement les politiques existantes, pour sortir des logiques de charité ou de clientélisme, et bâtir une relation politique et économique véritablement partenariale ».
« C’est ainsi que l’Europe et l’Afrique pourront prospérer ensemble, défendre leurs intérêts mutuels et peser sur l’avenir de notre monde, aux côtés des États-Unis, de la Chine et d’autres puissances émergentes », indique Macron qui promet « Dès le G20 de juillet prochain en Allemagne, je mobiliserai les institutions et nos partenaires internationaux pour faire du développement durable des États et des économies africaines une priorité majeure de l’agenda international ».
Emmanuel Macron qui souhaite rencontrer rapidement ses homologues africains après son élection veut mettre fin aux réseaux obscurs de l’Afrique. « Les liens entre l’Afrique et la France dépassent le seul cadre des relations d’État à État. Environ 10% de la population française a des origines africaines et 300 000 ressortissants français résident en Afrique. Ces liens humains sont un atout pour la France. C’est pourquoi je veux approfondir nos relations au niveau des acteurs de la société civile et des acteurs économiques. C’est vital pour aussi en terminer avec certains réseaux de connivence qui n’ont plus lieu d’être ».
Auteur: Source : Jeune Afrique