En Afrique du Sud, la présidence sud-africaine a annoncé samedi 29 avril que le président Jacob Zuma a signé le projet de loi Fica (Financial Intelligence Centre Amendment), la loi sur le renseignement financier, qui vise à améliorer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette avancée a été largement saluée même si l’opposition s’inquiète déjà que l’entrée en vigueur de cette loi soit retardée pour protéger certains intérêts.
Les juristes ont salué la signature du projet de loi Fica par Jacob Zuma, qui constitue selon eux une « avancée » pour la Constitution sud-africaine. L’amendement de la loi de 2001 sur le renseignement financier permettra d’améliorer la lutte contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme via des flux financiers illicites. L’Afrique du Sud se met ainsi en conformité avec les normes internationales en vigueur.
Une avancée saluée par une partie de l’opposition sud-africaine qui espère une mise en application rapide. « Désormais (…) la transparence sera à l’ordre du jour », s’est félicité le parti COPE.
Mais les représentants de l’Alliance démocratique se montrent beaucoup plus prudents. Ils demandent au ministre des Finances Malusi Gigaba de ne pas « céder aux pressions » et de ne pas entraver l’entrée en vigueur de la loi.
Effectivement, le président Jacob Zuma a tout fait pour retarder la signature du projet de loi Fica, dont la non-application pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’économie sud-africaine.
Avec Rfi