Il n’y aura pas de reconnaissance de l’État de Palestine par la France, ni initiative française ou européenne pour sortir de l’impasse le conflit israélo-palestinien. Campant sur sa prudence, Emmanuel Macron l’a affirmé vendredi lors d’une conférence de presse commune avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, à l’issue de leur entretien à l’Élysée.
«Décider unilatéralement de reconnaître la Palestine est-il efficace? s’est interrogé le chef de l’État en réponse à une question du Figaro. Je ne crois pas. Car ce serait une réaction» à la décision américaine «qui a provoqué des troubles dans la région», a développé Emmanuel Macron. «Je répliquerais une erreur d’un type pareil», a-t-il estimé, ajoutant qu’il n’allait «pas construire le choix de la France en réaction» à la politique américaine. Le président de la République a toutefois rejeté toute «timidité» sur ce dossier, alors qu’il s’investit beaucoup entre Kurdes et Arabes irakiens ou dans le Golfe. «L’esprit de méthode n’est pas la timidité», a-t-il insisté.
La récente décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël a provoqué de vives réactions internationales qui ont débouché jeudi sur une assez large condamnation par l’Assemblée générale de l’ONU, même si les États-Unis ont estimé avoir limité la casse dans l’exercice.