La présidentielle de 2019 va se jouer entre les trois héritiers d’Abdoulaye Wade, à savoir le président Macky Sall, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds). C’est ce que théorise l’invité de l’émission « Objection » de ce dimanche sur Sud Fm, Emmanuel Desfourneaux, juriste et directeur général à l’institut de la culture afro-européenne à Paris.
Rappelant la guerre fratricide qui a débuté en 2003 entre ces trois protagonistes, le paysage politique actuel, dit-il, donne un Karim Wade « exilé », un Idrissa Seck « perdu » qui est de retour fracassante », et enfin Macky Sall « qui a réussi à s’en sortir et être président ».
Idrissa Seck, explique-t-il, « profite du silence du fantôme de Doha ». Il va « en user et abuser pendant cette année pour faire douter le peuple sénégalais ». Allusion aux sorties musclées du Rewmiste contre le président Mack Sall sur certains dossiers comme les accords sur le pétrole et le gaz.
Enfin, étant donné que Wade et Seck ont un même adversaire politique, il n’est pas exclu que le Pds puisse se retrouver, en l’absence de Karim Wade, derrière Idrissa Seck à la présidentielle de 2019.
« Si le Pds souhaite encore gouverner et retrouver le pouvoir, peut-être devrait-il faire un compromis avec Idrissa Seck et éventuellement envisager ce candidat, comme leur candidat officiel », théorise Emmanuel Desfourneaux dans le journal Sud quotidien de ce lundi.
