Émeutes à l’université de Ziguinchor : six étudiants arrêtés par les forces de l’ordre

Des émeutes, des échauffourées et des échanges de tirs de lacrymogènes entre étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor qui réclament de meilleures conditions d’études et les forces de l’ordre notamment la police, ont constitué ce lundi 2 mars 20, le cocktail explosif qui a rythmé la vie des populations dans cette partie sud du pays. Six étudiants ont été arrêtés par la police. 

A la fois désespérées, indignées et impuissantes devant une telle situation qu’elles ont fini de qualifier d’inquiétante et alarmante, les populations ont interpellé l’Etat pour une issue heureuse de la situation afin que les étudiants puissent reprendre tranquillement leurs études.

Prise entre ce que ces populations appellent depuis ce lundi matin le marteau des étudiants et l’enclume des policiers, Ziguinchor a été plongée dans des «eaux troubles» au point que ses habitants et plus particulièrement ceux du quartier de Kenya, l’ont même assimilé même à «une ville fantôme». Des dérives qui ont pour noms des routes barrées, des pneus brûlés, des étudiants arrêtés et des émeutes entre étudiants et forces de l’ordre. C’était sous un soleil de plomb.

La gendarmerie a été même appelée en renfort.  Les étudiants qui étaient des milliers, pendant plus cinq tours d’horloge, ont plongé la ville dans la violence et dans l’instabilité. Ces étudiants, au sortir de leur assemblée générale à l’université, ont commencé la casse avant de mettre le feu un peu partout et sur la principale route qui mène à leur université. La police sonne l’alerte et les échanges de tirs à lacrymogènes et de jets de pierres entre étudiants et policiers commencent. Déchaînés, les étudiants somment par force les conducteurs de motos à vider les réservoirs.

Un climat délétère qui a obligé à bon nombre de commerçants, dans les alentours, de baisser très vite pendant un moment leurs rideaux. Les lacrymogènes fusent de partout et les courses folles entre étudiants et les forces qui étaient obligées de réquisitionner les véhicules de l’administration. Six étudiants ont été arrêtés par les policiers qui étaient fortement armés. « Tant que nos camarades ne retrouvent pas la liberté, nous mettrons chaque jour le feu à Ziguinchor», scandaient des étudiants. Le calme ne reviendra qu’aux environs de 12h 30 au grand bonheur des populations qui demandent aux autorités de trouver une solution rapide à ce douloureux problème. «Parce que nous avons trop de problèmes dans notre région et il n y a pas de raison que le clou s’enfonce encore pour nous », ont-elles laissé entendre.

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