Toujours vivaces les images de la CAN Total, Gabon 2017, il est venu le temps de penser à l’édition suivante, celle de 2019 qui plantera son décor au Cameroun. La CAN, c’est donc reparti avec la première journée dans chacune des douze poules de la phase éliminatoire. En fait la campagne de qualification a déjà commencé à la fin du mois de mars avec un tour préliminaire d’où sont sortis les Comores, Madagascar et le Soudan du Sud.
C’est un long marathon de 144 matches qui va nous tenir en haleine jusqu’à la mi-novembre 2018, soit exactement 18 mois. Rappelons qu’elles sont 48 équipes sur la ligne de départ, réparties en 12 poules de quatre. Le premier de chacune d’elle validera son billet pour le Cameroun. S’y ajouteront les trois meilleures deuxièmes, sans compter le Cameroun, pays organisateur, intégré dans le groupe B des éliminatoires. Dans son groupe, tous ses matches seront pris en compte, contrairement à ce qui s’était passé avec le Gabon pour les éliminatoires de la dernière CAN, mais il n’y aura qu’un seul qualifié, pas de candidat à une place de meilleur deuxième.
L’intégration du pays-hôte de la compétition s’est imposée désormais comme une nécessité afin de lui permettre de préparer le plus professionnellement possible son équipe.
24 matches sont au programme de la première journée, vendredi, samedi et dimanche. Avec déjà des rencontres intéressantes voir spectaculaires, Cameroun – Maroc (groupe B), Algérie -Togo (groupe D), Nigeria – Afrique du Sud (groupe E), RD Congo – Congo (groupe G), Côte d’Ivoire – Guinée (groupe H) ou Tunisie – Egypte (groupe J).
Il est difficile de se projeter pour de multiples raisons. Sans parler des blessures qui font partie des aléas d’un joueur, il y a l’état physiologique des joueurs après une saison souvent très longue et qui, pour beaucoup, vient tout juste de se terminer ou est sur le point de la faire. Il y a encore l’état psychologique de ceux qui se demandent dans quels clubs ils évolueront la saison prochaine. Il y a le ramadan et quelques matches déplacés au cœur de la nuit.
Il y a aussi l’arrivée de nouveaux sélectionneurs qui connaîtront leur baptême du feu le prochain week-end, Stuart Baxter en Afrique du Sud, Lucas Alcaraz en Algérie, Marc Wilmots en Côte d’Ivoire, Nabil Maâloul en Tunisie et ceux qui seront sur la sellette comme Gernot Rohr à la tête du Nigeria, un pays qui après le titre continental de 2013, n’est pas parvenu à se qualifier pour les deux CAN suivantes, en Guinée Equatoriale puis au Gabon.
L’expérience prouve que personne n’est garanti de rien. Qui au début de l’année aurait osé prévoir la finale de la CAN Total, Gabon 2017, entre le Cameroun et l’Egypte, ou la troisième place du Burkina Faso ? La première journée donnera une indication, pas davantage, pour les raisons évoquées plus haut mais le moindre faux-pas d’un pays en renom sera analysé, scruté, décortiqué avec toutes les conséquences possibles pour les responsables techniques.
C’est la règle en générale. Personne n’accepte de perdre même si les enjeux restent encore limités et qu’une défaite ne condamnera personne.