Les ménages de la banlieue ont vu au cours de ce mois leur facture d’électricité augmenter. Face à cette flambée des factures, de plus en plus de consommateurs s’interrogent sur la réalité de la réduction de leur facture énergétique. Alors que le président de la République avait annoncé une baisse du prix de l’électricité de 10% lors du discours prononcé à l’occasion du nouvel an, en décembre 2016, pour ce mois, avec des factures qui enregistrent d’importantes augmentations, allant parfois du simple au double, voire au triple, le prix de l’électricité est devenu le vrai problème des consommateurs dans la banlieue. «On a tous remarqué que les nouvelles factures d’électricité ont grimpé énormément, alors que l’on annonçait une baisse. C’est le cas chez moi», crache Jupiter Lô.
Dans tous ses états, il peste, : «on ne peut pas changer les règles du jeu en plein match, si le gouvernement a décidé de réduire le prix de l’électricité de 10%, ça devrait continuer jusqu’au bout».
Sans être spécialiste en la matière, une simple comparaison des factures permet de remarquer des augmentations alarmantes. «Personne ne peut nier cette augmentation, alors qu’ils se vantent de réduire les prix de 10%», crie de colère V. Diatta.
Même si on est en période de chaleurs, les consommateurs souhaitent comprendre ce qui justifie les factures élevées, pour s’assurer que l’électricité facturée correspond bien à celle consommée. Cette différence est énorme selon Jupiter Lô, qui affirme qu’il n’a jamais changé d’habitudes par rapport à l’utilisation. «Je suis passé de 12.000 F Cfa à 52.800 F Cfa puis 68.200 F Cfa, pour deux chambres, zéro frigo, deux télés, deux ventilos et 3 lampes Lbc. À ce rythme, d’ici 2018, je serai à plus de 150.000 F», se désole Jupiter Lô.
Vieux Diallo, un autre consommateur confirme : «Ce n’est pas logique parce que je suis passé à 24.000 F Cfa au mois de mars, à 35.000 F Cfa au mois de mai pour en arriver à 67.000 ce mois-ci sans pour autant changer mes habitudes de consommation».
Nos interlocuteurs de se demander : «mais comment on peut avoir assez d’électricité jusqu’à en vendre au Mali et à la Gambie, alors que le courant coûte moins cher dans ces pays que le Sénégal».