Le mouvement Y’en a marre compte très vite se faire entendre si rien n’est fait pour permettre aux citoyens de disposer de leur carte d’électeur. « Le mouvement communiquera incessamment sur les actions qu’il prévoit ces deux prochaines semaines », ont dit Fadel Barro et cie. En effet, ils déclarent être très préoccupés « par les graves retards constatés au Sénégal et dans les représentations consulaires, du faible niveau de délivrance des cartes d’électeurs, suite à la refonte du fichier électoral. » Nonobstant, le caractère couteux de cette opération, qui aura englouti 50 milliards de francs CFA du contribuable sénégalais, ils font savoir que « les citoyens sont quotidiennement obligés de faire des va-et-vient pour s’enquérir de la disponibilité de leur carte d’électeur au niveau des services dédiés. »
Poursuivant, M. Barro, Thiat, Kilifeu et autres indiquent que « la situation de distribution anarchique et partisane des cartes d’identité constatée à l’intérieur du pays et dans la diaspora crée actuellement une situation de tension permanente. » À les en croire, « plusieurs cas d’affrontements, entre militants de différents camps, ont été relevés durant la campagne électorale qui se poursuit. » Une occasion pour juger « ces actes de violence regrettables et invite les parties à faire preuve de davantage de retenue. » Pour eux, au regard de cette situation, et face à un climat électoral tendu, de graves risques pèsent sur la bonne tenue des élections législatives.
Tenant l’État comme le responsable de cette situation chaotique par le biais de son ministère chargé des élections, ils clament qu’il se doit de prendre « toutes les dispositions nécessaires pour que les citoyens puissent disposer de leur carte d’électeur à temps. » Ne cherchant pas de midi à quatorze heures, Y’en a marres fait remarquer à travers une déclaration que « l’autorité étatique sera tenue responsable de toute montée de tension ou autre situation fâcheuse qui pourrait survenir, pendant et après le scrutin, du fait des frustrations de citoyens privés de leur droit civique que constitue le vote. »
Pour finir, ses membres exhortent les Sénégalais à s’armer de ténacité en allant retirer massivement leurs cartes d’électeur, afin de remplir leur devoir citoyen à la date du 30 juillet 2017.