Un drame a été évité de justesse samedi, au stade municipal de Mbour, où une tribune amovible, installée pour les besoins d’un combat de lutte, a cédé. Plusieurs blessés dont des touristes sont à déplorer dans cet accident. Une affaire qui pose un problème de responsabilité, surtout que d’un point de vue juridique, le promoteur Luc Nicolaï semble jouir d’une impunité innommable.
Plus de peur que de mal, c’est le refrain depuis samedi, après l’effondrement d’une tribune amovible qui a fait plusieurs blessés sans pour autant causer de pertes en vies humaines. Comme ce fut le cas, malheureusement, le 15 juillet dernier au stade Demba Diop où des affrontements entre supporters avaient fait céder des pans d’une tribune et causé la mort de 8 personnes.
Heureux donc que l’incident de Mbour de samedi dernier ne soit pas aussi dramatique. Mais doit-on attendre à chaque fois qu’il y ait mort d’homme pour situer les responsabilités pour de tels accidents ? D’ailleurs, ces combats organisés samedi par le promoteur Luc Nicolaï, sont tous allés à leur terme le plus naturellement du monde.
Les responsabilités devraient pourtant être situées dans cette affaire, qui aurait pu être dramatique. En premier lieu, celle du promoteur du combat Luc Nicolaï, quant à la qualité de la tribune installée.
Surtout que, faut-il le rappeler, le promoteur mbourois est condamné à 5 ans de prison dont un an avec sursis dans l’affaire de la drogue du Lamantin Beach qui l’oppose à Bertrand Touly. Un dossier qui est resté au point mort depuis que ses avocats ont annoncé un pourvoi en Cassation, après que la Cour d’Appel de St Louis a requis un mandat d’arrêt contre le promoteur. Par ailleurs, le promoteur qui a été condamné à une amende de 100 millions de francs et 200 millions de francs à verser à Bertrand Touly, à titre de dommages et intérêts, ne s’est jamais exécuté.
Malgré une condamnation à cinq (5) ans d’emprisonnement dont un (1) an avec sursis des chefs de détention de drogue, association de malfaiteurs et complicité de tentative d’extorsion de fonds et un mandat d’arrêt effectif exécutoire, Luc Nicolaï, dans les habits du gentleman arnaqueur, est libre comme l’air.
Qu’à cela ne tienne, plus d’un an après cette décision, Luc Nicolaï continue de vaquer à ses occupations et à mener ses activités sans être inquiété le moins du monde. Une activité dont on se demande du reste, s’il a toujours le droit de l’exercer. Une chose est sûre, Luc Nicolaï semble jouir d’une impunité qui interpelle. A tel point qu’on est fondé de croire que les incidents de samedi dernier ont de fortes chances de ne pas connaître de suites.