Il ne veut pas entendre dénoncer, encore moins combattre, l’esclavage qui continue à sévir dans la Mauritanie voisine, plus de trois siècles après son abolition ! Pis, pour ne pas fâcher le président de ce pays, il a laissé même des garde-côtes tirer impunément sur nos compatriotes-pêcheurs, avec des balles réelles, et n’a pu que demander le retour au Bercail des piroguiers qui y résidaient.
Chez nous, il vient d’affaiblir l’Etat. Dans le Sénégal oriental précisément. Après les affrontements entre douaniers et gendarmes contre des orpailleurs, dont la plupart sont des miliciens venus de pays voisins, en lieu et place d’exiger à ce que force reste à la loi, il a plutôt décrété que cette zone sera désormais un territoire sans loi. Il a ordonné aux gendarmes et douaniers de se retirer de la zone ! Les contrebandiers et autres délinquants venus du Mali, de la Sierra-Leone, du Ghana et du Burkina y feront ainsi régner leurs lois en toute impunité. Ils pourront y entretenir le proxénétisme et la prostitution et en faire un Far-West ; sans que les forces de l’ordre et les soldats de l’économie, qu’il expose aux alentours de Kédougou, ne puissent réagir. Une décision d’exception de tous les dangers. Car cette partie du Sénégal orientale voudra plus. Sous la houlette des mercenaires étrangers, qui vont y régner en maîtres cruels. Elle sera le refuge de délinquants et criminels, qui viendront d’ailleurs. Oui le Président Sall vient de créer dans nos frontières un « Nord-Kivu », pas si loin des bases rebelles du Mouvement des forces de la Casamance, qui ont du coup où se replier, après la chute du dictateur gambien, Jammeh, qui les soutenait, entretenait et utilisait.
