Les préoccupations des Sénégalais ne sont pas celles de son Président. C’est une lapalissade. Pour preuve, tandis que, faute d’emplois, les Sénégalais ont de plus en plus du mal à manger, à se soigner, à se loger, à assurer la scolarité de leurs enfants et que les jeunes continuent à mourir dans le désert et l’océan, le « prince » lui dépense sans compter. Pour les beaux yeux de sa clientèle électorale. Il n’a pas hésité à faire décaisser 30 milliards de francs Cfa pour l’achat de deux mille véhicules de prestige. Ils ont été affectés à sa clientèle politique, dont des notables, marabouts et même des communicateurs traditionnels. Chaque véhicule a coûté 30 millions de francs Cfa l’unité. Combien d’usines, de Pme ou d’hôpitaux pouvait ériger avec ces milliards le régime de la dynastie Faye Sall ; pour freiner l’exode suicidaire des jeunes du pays, qui ont pris le chemin de l’exil ? Avec seulement bien moins que cette somme, Macky Sall pouvait mettre fin aux 1600 abris provisoires sous lesquels étudient de pauvres enfants sénégalais ; même dans des écoles de la capitale Dakar, comme à Yoff Tonghor. Mais Macky a fait son choix : privilégier la politique sur les urgences nationales. Il aime traverser le pays en hélicoptère et décoller de son Jumbo, à coût de centaines de milliards, pour un jeune président né après l’indépendance et dans une famille très pauvre ! Sa métamorphose inquiète et déçoit les Sénégalais, qui croyaient avoir élu celui qu’il fallait, puisqu’ayant vécu leurs difficultés et fait toutes ses études au Sénégal. Macky est ainsi devenu un cas d’école. Mais, pourvu donc que les électeurs ne lui en tiennent grief dès les élections législatives de juillet prochain.