Khalifa Sall éprouvé par son placement sous mandat de dépôt depuis le 7 mars dernier ne cesse de faire dérouler des stratégies par ses affidés pour tenter d’en finir avec les rigueurs carcérales, pour chercher à ne pas perdre ses droits civiques : des marches avortées, des plaidoiries par voie de presse, des soutiens qui ne disent pas leur nom jusqu’au-delà de nos frontières, des affiches murales pour exiger sa libération, des « Je suis Khalifa » placardés dans des « cars rapides », des voitures caillassées par ses militantes, etc. Mais c’était oublier le lourd poids du « mil » et du « riz » fictifs qu’il prétendait avoir distribué à des nécessiteux, aux seules fins de se taper un million de nos rares francs par jour et sur le dos du contribuable dakarois. Il a réussi même à devenir tête d’une liste nationale aux prochaines élections législatives. Sachant que non seulement il risque de ne pas y participer physiquement et que jugé avant le 30 juillet, comme s’y attèle Dame justice, il perdra ses droits civiques. Le dossier est bouclé et attend jugement. C’est ce que sachant, Khalifa Sall, qui a passé 100 jours en prison, vient d’actionner un « collectif » pour lui trouver la « caution » qui le tirera du trou : 1,800 milliard dans notre Sénégal « bou woow bi » ! A quoi bon se saigner pour un multimilliardaire depuis la défaite du régime socialiste, en 2000, dans lequel il fut ministre du Commerce ? Et puis l’opération qu’il fait dérouler n’est que de la poudre aux yeux des Sénégalais pour tenter de paraître un pauvre « martyr », comme il le cherche jusque-là, vainement. Une parade, puisqu’en vérité le « magot » sera payé en intégralité par ses amis libanais. Ceux-là même qui lui ont permis de procéder au blanchiment d’argent et qui sont cités dans son dossier, comme complices. Ils ont investi sa fortune illicite à tout bout de champ ; dans la pâtisserie, les grandes surfaces, l’agro-alimentaire, en particulier. Des secteurs qu’ils ont fini de monopoliser. C’est donc dire que faire payer sa caution, sera un jeu d’enfant pour le maire de Dakar. Mais son jeu de dupe sera un aveu de son détournement de deniers publics. Pourvu que si en payant pour tenter de contenter la Justice et de humer l’air de la liberté, que sa supercherie ne soit sanctionnée négativement dans les urnes par les Sénégalais qui auront la preuve de sa cupidité et de son enrichissement illicite.