Il avait quitté son pays, la Gambie, à 14 ans, seul et sans se douter de ce que lui réserverait son voyage. Il a enduré tortures et violences dans un camp en Lybie et jeudi soir, il a foulé la pelouse du Stadio Olimpico de Rome en demi-finale de l’Europa League: Ebrima Darboe a connu l’enfer avant de toucher son rêve du bout du doigt.
C’est une histoire peu commune que celle d’Ebrima Darboe. À 14 ans, le jeune homme avait fait ses adieux à sa famille et décidé de quitter la Gambie dans l’espoir de trouver de meilleures conditions de vie sur le Vieux Continent. Mais son voyage vers l’Europe n’a pas été de tout repos. Passé par la Lybie, il avait été torturé et battu dans un camp de trafiquants d’êtres humains, avant d’embarquer dans un bateau vers la Sicile.
C’est une fois sur l’île italienne que la vie du jeune Gambien a changé. Pris en charge par le Système de Protection des Réfugiés et Demandeurs d’Asile, Ebrima Darboe a trouvé refuge dans une famille d’accueil à Rieti, dans le centre de l’Italie, où il a commencé à jouer au football. Et son talent a rapidement tapé dans l’œil des recruteurs. Le 1er janvier 2019, il s’engageait avec l’AS Roma et un peu plus de deux ans plus tard, il a fait ses débuts avec le club de la capitale.
“Un moment très émouvant”