La petite Adji Sow est sortie de l’hôpital Aristide Le Dantec où elle a été internée depuis sa naissance, il y a de cela 2 mois. Le service social de l’établissement hospitalier a finalement accordé aux parents du bébé une assistance gratuite.
«L’exonération a été totale», s’empresse de préciser un des agents. En fait, la famille devait s’acquitter des frais d’hospitalisation qui s’élevaient à 1 010 000 F Cfa.
Face à la cherté du coût du traitement décrié par bon nombre de patients, le directeur dudit hôpital, Docteur Babacar Thiandoum, a réagi : «Au début, au service de la néonatalogie, on avait fixé les tarifs à 35 000 F Cfa. Il était en réhabilitation et l’Etat a mis beaucoup de moyens et il fallait essayer de recouvrer l’investissement. Toutefois, nous nous sommes rendus à l’épreuve que les tarifs étaient excessivement élevés et nous les avons réduits pour améliorer l’accessibilité. Mais nous n’avons jamais et nous ne séquestrerons jamais un malade, fût-il un enfant. La réalité a été altérée.»
Et de lancer : «Nous sommes là pour le peuple sénégalais. Nous tous, nous avons bénéficié de cet hôpital. Il faudrait que les gens arrêtent de penser que nous retenons ici des gens ou autre chose. Nous sommes là pour assurer la prise en charge correcte de nos concitoyens. C’est notre leitmotiv, notre seule et unique préoccupation. Il n’empêche, il peut y avoir des malentendus, des problèmes de communication. C’est juste cela.»
Une opération chirurgicale dans 15 jours
Lundi dernier, lors de notre passage à l’unité néonatologie de la clinique gynéco-obstétrique de l’hôpital Aristide Le Dantec, bébé Adji Sow prenait sa liberté. L’image est belle à observer. La petite fille de 2 mois, couchée dans un berceau roulant, vêtue d’une grenouillère bleu-blanc, jouait avec ses mains. Elle est loin d’imaginer toute cette histoire née depuis sa venue au monde. Ses yeux pétillent d’insouciance. «Vous voyez, elle est plus belle que sa maman», plaisante la pédiatre Docteur Ndèye Marième Diouf.
Toutefois, la dame s’est dit choquée de la tournure qu’a eue cette affaire. «C’est une enfant qui est venue de loin. Aujourd’hui, elle se porte très bien par la grâce d’Allah. Elle est née prématurée. Cela veut dire que la grossesse n’est pas arrivée à terme. Pis, elle avait une malformation. On s’en est bien occupée. On a beaucoup galéré, mais le bon Dieu nous a donné la victoire».
Par ailleurs, le directeur de l’hôpital informe que la petite doit subir une opération chirurgicale dans deux semaines.
En attendant, bébé Adji Sow profite de ses premiers instants avec sa maman.