On n’a plus de nouvelles de Dina Ali, la jeune femme rapatriée dans son pays en début du mois. En effet, Dina Ali plaidait : « Si ma famille vient ici, ils me tueront. Si je rentre en Arabie Saoudite, je suis morte. S’il vous plait aidez-moi ! ». Elle avait quitté l’Arabie Saoudite pour demander l’asile en Australie. Malheureusement, les autorités philippines ont confisqué son passeport.
Ali rapportait avoir été appréhendée par un membre de l’ambassade saoudienne aux Philippines. Il se pourrait que sa famille ait découvert son projet de fuite et ait ainsi alerté la représentation saoudienne à Manille.
À l’aéroport de Manille, Dina Ali s’est faite aider par Meagan Khan, une passagère canadienne. Cette dernière lui a prêté son téléphone pour poster des vidéos sur Twitter. Elle avait également posté une photo de ses billets d’avion du Koweït aux Philippines pour prouver sa bonne foi. Contactée, Meagan Khan affirme qu’elles avaient contacté une activiste qui malheureusement n’avait pas eu le temps de l’aider.
Vol retour pour Riyad
Dans un communiqué du 11 avril, l’ambassade d’Arabie saoudite aux Philippines a indiqué que Dina était rentrée en Arabie Saoudite, et que l’incident relevait d’une affaire familiale, sans donner plus de précision.
Depuis ce retour forcé à Riyad, les autorités saoudiennes sont restées muettes sur le sort de la jeune femme. Certaines sources dont on ne pourrait avoir confirmation ont affirmé que Dina aurait été emmenée dans un centre d’accueil pour femmes maltraitées.
Pour une Saoudienne, impossible de voyager seule
Ces derniers mois, plusieurs cas de femmes ayant fui l’Arabie saoudite pour trouver refuge dans des pays européens ou aux États-Unis ont été relayés.
En Arabie saoudite, les femmes sont privées de leurs droits les plus basiques. Que ce soit pour voyager, se marier, travailler, ou bénéficier de soins de santé, elles doivent au préalable obtenir l’autorisation d’un parent masculin. Ce système appelé « tutelle légale » est régulièrement dénoncé par les ONG des droits de l’Homme. Cependant, au cas par cas, certaines peuvent obtenir le droit de se déplacer seule.