Drame de Derklé : les morts auraient pu être évités, les explications d’un expert

Le bilan macabre ne cesse de grimper. De deux morts le jour des faits, vendredi dernier, le nombre de décès liés à l’explosion d’une bonbonne de gaz à Derklé est passé à sept ce jeudi. Selon Libération, la seconde femme de ménage de la famille Diagne, grièvement brûlée, a aussi rendu l’âme. M. D. Tine avait 23 ans.

Manifestement ces décès auraient pu être évités si le Sénégal s’était doté d’une structure dédiée aux graves cas de brûlures. «Il est impératif de construire un centre de traitement des ‘grands brûlés’ au Sénégal», suggère dans Libération Dr Bacary Thior, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, où les blessés de l’accident ont été évacués.

Certes, souligne le médecin, «on sauve beaucoup de brûlés dans les services de réanimation ou se fait actuellement la prise en charge».

«C’est une prise en charge très bien connue, bien coordonnée qui se passe souvent quand la brûlure est grave dans les services de réanimation. Ce sont des protocoles bien écrits que les médecins maîtrisent bien», explique l’anesthésiste-réanimateur. Mais, martèle Dr Thior, un service spécialisé serait plus approprié.

D’autant que, souligne-t-il, les compétences sont disponibles : «On a actuellement au Sénégal des docteurs anesthésistes réanimateurs ou des médecins urgentistes ou des médecins généralistes qui sont uniquement spécialisés dans la prise en charge des cas de brûlures. Ce qui rend la chose plus facile.»

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