Le malheureux crash du Vol HS 125, qui a fait de lui une des pauvres victimes d’un drame aux contours toujours pas élucidés, nous a poussés à nous rapprocher de ceux qui le côtoyaient chaque jour, partageant sa vie au quotidien.
Le portrait aussi bien physique que moral qu’ils nous ont fait de lui, décrit un homme de taille moyenne, teint clair, au physique de sportif, très souvent en lunettes, et d’une franchise hors du commun. Le Dr Yahya Diop, toujours de bonne humeur, s’est fait particulièrement distinguer par son caractère méthodique, organisé, rigoureux et actif.
Formé au prestigieux Prytanée militaire de Saint-Louis, Yahya Diop embrasse la médecine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar après l’obtention de son Baccalauréat, avant d’élargir ses connaissances à Tunis.
Aussi sa compétence est-elle connue et reconnue par tous ceux qui l’ont côtoyé, sans compter qu’il parlait de son métier avec une passion débordante.
Pragmatique et doté d’un sens aigu de la responsabilité, le Dr Yahya Diop était très engagé dans l’humanitaire et avait entièrement « fait don de sa personne à la société ». Aussi, dans l’exercice de ce métier le plus humaniste du monde qu’il avait choisi, il se donnait aisément pour le bien des autres, sa générosité étant exceptionnelle.
Un de ses plus proches amis nous livre cette confidence sur leurs derniers moments passés ensemble : « C’est avec tristesse que je me souviens de notre dernière rencontre, quatre jours avant sa disparition. C’était au cours d’un dîner dans un hôtel de la place, en centre ville. Dans une ambiance décontractée, nous avions parlé de beaucoup de choses : de la vie, de la mort, de nos métiers respectifs, d’actions sociales qu’on a faites ensemble, de religion… ».
Au tréfonds de l’humanisme et du désir ardent de toujours contribuer au bien être des nécessiteux, le Dr Yahya Diop avait fondé une association dénommée « Life », dont le slogan était symbolisé par ces cinq mots : « Pour le droit de vivre »…