Après la sortie de Barthélémy Dias sur ses relations avec le leader de Pastef, Ousmane Sonko, c’est au tour du président de FDS/Les Guelwaars, le Dr Babacar Diop, de faire « son procès » avec ce dernier. Lors du séminaire national sur le parrainage, le Dr Babacar Diop a saisi cette tribune pour revenir sur ses relations avec le leader de Pastef en détention à la prison de Sébikotane. Même si, le Dr Babacar Diop est d’avis que Ousmane Sonko doit au même titre que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall se présenter à l’élection présidentielle 2024″, il a déploré la tournure malheureuse de son compagnonnage avec les pastéfiens et qui a été à l’origine de leur divorce. « Notre séminaire se tient dans un contexte où notre démocratie est fortement secouée par l’autoritarisme du Président Macky Sall. Notre démocratie est en danger, est menacée. Notre démocratie a engagé une nouvelle trajectoire qui nous mènera vers l’autoritarisme. Nous n’avons plus un État de droit, mais un état de domination. Nous condamnons le régime violent de Monsieur Macky Sall », alerte-t-il.
Le Dr Babacar Diop condamne avec la dernière énergie « cette violence sur le leader de Pastef/Les patriotes. Ousmane Sonko est victime de la violence, de l’injustice de M. Macky Sall! » Non sans lui renouveler tout son soutien. « Je fus un allié sincère et loyal envers Ousmane Sonko. Mais, un allié libre. Je ne connais pas la trahison », a-t-il tenu à préciser. Il fera remarquer également que « lorsque Ousmane Sonko avait sollicité mon point de vue sur son choix pour les législatives, je lui avais dit que tous ceux qui vous conseillent d’aller militer à Ziguinchor ne vous veulent pas du bien ».
Dr Babacar Diop : « Birame Soulèye, Barthélémy et Cie »
Le président des Guelwaars, sans les citer, a nommément regretté les coups bas d’anciens camarades de parti (PS et du maire de Thiès-Nord) qu’il a reçus lorsqu’il était dans la coalition YAW.
Selon le maire de Thiès, » des gens avec qui je partageais les mêmes convictions politiques ne m’ont jamais pardonné le fait de les avoir quitté pour aller créer mon propre parti politique ». Aussi, estime-t-il, que les pastéfiens sont tombés dans le piège de ces gens de manière naïve. « On leur a fait croire que le Dr Babacar Diop est une tête brûlée et qu’on ne peut pas le contrôler », révèle-t-il. « Lorsque nous avons eu des problèmes au sein de YAW, j’ai été insulté, traîné dans la boue. Mais la vérité restera la vérité. Aujourd’hui, on connaît les traitres. Les vrais alliés et les faux alliés. Le parti FDS n’a jamais violé la charte de YAW. On nous a écartés quand je leur ai dit que cette voie qu’ils étaient en train de prendre n’était pas la bonne. Aujourd’hui, l’histoire a révélé beaucoup de choses », dira-t-il. Non sans se désoler du mauvais fonctionnement de la coalition YAW scindée, dit-il, en deux groupes : « un groupe incapable d’élire Ousmane Sonko s’il sort de prison et un groupe de fainéants incapables de tenir une conférence de presse ».
« Moi, Babacar Diop, quand je dépose une demande de marche auprès de l’autorité, qu’il pleuve, qu’il neige, cette marche aura lieu », assure-t-il.
Pis, renseigne-t-il, ce sont ces pseudo-leaders de YAW qui étaient avec Abdoulaye Wade et qui l’ont fait perdre, qui dirigent la coalition révolutionnaire de YAW. « La coalition YAW a piétiné sa propre charte, ses propres principes, ses valeurs, sa propre histoire et elle s’est perdue ». Avant d’ajouter : » Nous nous réclamons de l’aile droite de YAW qui promeut un changement radical, révolutionnaire et démocratique ».
Dr Babacar Diop : « Nous voulons construire dans ce pays une nouvelle alternative démocratique »
S’agissant de son projet pour le Sénégal, le Dr Babacar Diop fait savoir que, « nous voulons construire dans ce pays une nouvelle alternative démocratique sociale, radicale, pacifique mais dans la paix et la stabilité de notre pays ».
Selon lui, » le directoire a aussi décidé de tenir un Congrès d’investiture les prochains jours ». « Les gens sauront ce 1er octobre qui est « Borom Thiès et Ndiol Cajoor », promet-il.
Cependant, le Dr Babacar Diop s’est prononcé sur les différents coups d’État dans plusieurs pays de la sous région. « Nous condamnons le coup d’état au Niger. Même si nous sommes pour une intervention de la Cedeao, nous optons pour une démarche pacifique », préconise-t-il
À rappeler que les Guelwaars comptent poursuivre leur tournée nationale dans le cadre de la massification du Parti et s’attend à décrocher 146 parrainages avec les femmes Guelwaars.