La stratégie de communication sur le Coronavirus du ministère de la Santé a semé le doute dans la tête de certains Sénégalais. Ces derniers estiment qu’il y a des non-dits, soupçonnant l’autorité de rétention d’informations ou d’avoir donné des chiffres inexacts. Dr Aloyse Diouf, directeur de cabinet, a tenté de lever le doute, dans un entretien avec ‘L’Observateur’.
« Ceux qui nous écoutent doivent être convaincus que nous leur disons la vérité. Nous n’avons pas intérêt à cacher des choses, car quand on cache les éléments, vous vous trouverez avec des cas graves et des décès que vous n’arriverez plus à contrôler », a soutenu Dr Diouf.
Selon lui, l’autre effet pervers est que, quand les informations sont cachées et que les populations ne croient plus à ce qu’on leur dit, c’est la faillite. C’est la raison pour laquelle, dit-il, le ministère de la Santé continue à avoir « une démarche transparente ».
Il a reconnu que des reproches peuvent être faits sur leur façon de communiquer. Le directeur de cabinet du ministère de la Santé a justifié cette stratégie, avec l’appui des anthropologues, des techniciens en communication, qui évaluent les effets de leur message sur le comportement de la population et parvenir à développer une meilleure attitude et un engagement communautaire.
« Nous ne sommes pas dans une mesure de taire les chiffres. Si nous devions le faire, nous arrêtons simplement ces points d’informations. Je vous garantis que tout ce qui se dit actuellement se trouve au niveau des hôpitaux », a-t-il insisté.
Depuis l’annonce du premier cas confirmé de coronavirus au Sénégal, le 2 mars, le ministère de la Santé et de l’Action sociale fait le point de la situation tous les soirs à 17H00. Au cours de ce point de presse, les hommes de médias ne posent pas de questions. Ils se contentent de la déclaration faite, puis la relayer. D’où l’origine de ce doute fortement décrié sur les réseaux sociaux.