Donald Trump s’en prend aux juges

Mécontent de la suspension de son décret sur l’immigration ordonnée par un juge fédéral de Seattle, Donald Trump contre-attaque avec virulence.

“Le président Trump choisit la voie de la confrontation avec la justice, à peine deux semaines après avoir pris ses fonctions”, souligne The New York Times. De quoi augurer “de longues années de batailles judiciaires” durant sa présidence.

Le président américain a, en effet, pris la mouche après la suspension, le vendredi 3 février, par un juge fédéral de Seattle, de son décret sur l’immigration qui interdit temporairement l’entrée sur le territoire américain des réfugiés et des ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

Colère de Trump sur Twitter

Alors que le ministère de la Justice a immédiatement fait appel de cette décision, une cour d’appel de Californie a infligé un nouveau revers au président, le 5 février, en rejetant la demande de rétablir immédiatement l’application du décret migratoire.

Deux jours durant, “le président a dirigé sa colère contre le juge de Seattle qui a bloqué son décret, l’accusant de mettre en péril la sécurité nationale du pays. Il est même allé jusqu’à lui faire porter la responsabilité, dans un tweet, de toute potentielle future attaque terroriste”, souligne le quotidien new-yorkais.

Le 5 février, le président américain a en effet écrit sur Twitter : “Je ne peux pas croire qu’un juge fasse courir un tel péril au pays. Si quelque chose arrive, vous pourrez le tenir pour responsable, lui et le système des tribunaux. Les gens affluent. Mauvaise décision.”

Une mise en cause inacceptable, renchérit The Washington Post. “Lorsqu’un président insulte une star de Hollywood sur Twitter, il ternit la fonction présidentielle. Lorsque le commandant en chef des armées attaque, via Twitter, un allié des États-Unis, le reste du monde s’en ressent. Mais lorsqu’un président utilise les réseaux sociaux pour remettre en question la légitimité d’un juge fédéral, c’est tout simplement inacceptable”, note l’ancien député de Floride et animateur de télévision Joe Scarborough dans une chronique publiée par le quotidien de la capitale américaine.

Pour Joe Scarborough, il s’agit là d’une “nouvelle erreur patente du président”. Alors que la nouvelle administration américaine a “entrepris d’améliorer son fonctionnement et la façon dont les décisions sont prises en son sein, le personnel et les conseillers de l’aile ouest de la Maison-Blanche rendraient un fier service au pays et au monde entier en appliquant le même traitement au compte Twitter du président”, conclut-il.

Avec courrierinternational.com

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