(Document) Démission du Premier ministre Bissau-guinéen : Les effets collatéraux de la Décision de Trump sur Jérusalem

A la tête du gouvernement Bissau-guinéen depuis décembre 2016, Umaro Sissoco Embalo a rendu le tablier samedi dernier. Une démission que d’aucuns ont tenté de lier au massacre ayant pour cadre la forêt de Boffa Bayotte en Casamance, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau. Mais après recoupements, Dakaractu est en mesure de révéler que le départ du prédécesseur de Baciro Dja est lié à la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem.

D’après nos sources bien informées, le désormais ex premier ministre de la Guinée-Bissau avait vivement dénoncé la décision du président des Etats-unis. Une position que le président de Bissau José Mario Vaz n’a pas partagée et a joué de toute son influence pour que la Guinée-Bissau figure parmi les absents de l’Assemblée générale des Nations unies le jour du vote de la résolution contre les Etats-Unis et leurs souteneurs sur la question de Jérusalem. Une absence dont s’est réjoui l’Etat hébreux. A cet effet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a adressé une note de remerciements (voir document) au président Vaz. C’était la goutte de trop, nous renseigne-t-on.

N’étant plus en mesure d’avaler des couleuvres, encore que ce n’est pas la première fois que le président Vaz s’inscrit en porte à faux par rapport aux positions de son chef de gouvernement, nous informe-t-on du coté de Bissau, ce dernier a pris sur lui la décision de mettre un terme à leur collaboration (voir lettre de démission). Sauf que le départ de Emballo qui aurait refusé d’être reconduit à son poste, risque de plonger à nouveau la Guinée-Bissau dans une instabilité politique.

Rappelons que le président Vaz a jusqu’à minuit ce mardi 16 janvier pour se conformer à l’accord de Conakry signé en octobre 2016. Cet accord prévoit une procédure consensuelle pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’aux élections législatives prévues en 2018.

Dakaractu

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