Décidément, le temps ne semble pas pouvoir permettre de résoudre la métastase cancéreuse que constitue la disponibilité des cartes d’électeurs et cartes d’identité nationale.
La raison? Ce matin, encore, les riverains du 22, Rue de l’Amiral Hamelin dans le 16e Arrondissement de Paris et siège du Consulat Général du Sénégal à Paris, étaient au bord de la crise des nerfs, du fait de leur incapacité à entrer en possession de leurs sésames.
Et histoire de lapider Abdoulaye Daouda Diallo et son Ministère de l’Intérieur, ils n’ont pas torturé leurs méninges pour en trouver la recette. Car les Sénégalais de Paris ont tout simplement initié une manifestation spontanée. Pour protester contre le fait qu’ils trinquent, du matin au soir, pour voir en vain la couleur de leurs documents.
Depuis la réception des cartes d’identité, samedi dernier, les électeurs sénégalais inscrits à Paris ne sont pas édifiés sur leur sort et rien ne garantit, à ce jour, leur capacité à pouvoir accomplir leur droit civique, le 30 Juillet prochain, date du scrutin.
D’autant qu’un énorme cafouillage divise les parties prenantes du processus électoral et de ce fait la distribution peine à débuter, car les autorités du Ministère de l’intérieur n’ont pas envoyé les registres d’émargement.
A défaut des registres d’enregistrement, le Ministère à demandé à la Commission d’utiliser des feuilles de papier : pas question, rétorque l’opposition
Comme solution alternative, ces mêmes autorités ont demandé à la Commission d’utiliser des feuilles de papier. Pas question, rétorquent les membres de l’opposition qui flairent une volonté de fraude après ce qu’ils qualifient d’inscriptions en catimini dans les fiefs où le parti présidentiel était supposé majoritaire.
De l’autre côté, la Decena propose l’utilisation des listes provisoires en lieu et place des registres d’émargement, mais rencontre toujours le refus de l’opposition. Cet état de fait bloque la distribution des cartes qui n’a pas encore démarré, jusqu’à ce mardi. Et, pour couronner le tout, le Consulat a été pris d’assaut par des dizaines de concitoyens venus récupérer leurs cartes d’électeurs.
La Decena propose l’utilisation des listes propositions, mais l’opposition déchire aussi cette idée
Une mobilisation impressionnante qui prouve quelque part que les Sénégalais ne comptent pas se faire mener par le bout du nez et qu’ils feront prévaloir leurs droits de citoyens, en élisant, au soir du 30 Juillet, leurs représentants à l’Assemblée Nationale.
Le processus de la nouvelle carte nationale d’identité couplée à la refonte du fichier électoral continue de ternir l’image du Sénégal et ce genre de manifestations dans nos Représentations en Occident est de nature à ternir l’image de notre pays, après les mouvements d’humeur notés à Milan, Rome et Lisbonne.