Le chef de l’Etat Macky Sall a sacrifié hier au traditionnel Message à la Nation. Un discours qui a retracé les bons points engragés durant l’année écoulée mais aussi donné les perspectives pour l’année à venir. C’est ainsi qu’il a annoncé, entre autres engagements, le lancement de la 2e phase du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC). Le président de la République a également pris des mesures dans le domaine de la santé, de l’éducation, etc.
Galvanisé par les témoignages des populations bénéficiaires du PUDC, qui lui font part, via leurs maires, des progrès notables enregistrés dans leurs localités respectives, le Président Macky Sall a voulu passer à la vitesse supérieure en annonçant le lancement de la 2e phase du PUDC en 2017. « Après deux années de mise en œuvre, les résultats du PUDC sont plus que satisfaisant », a-t-il dit avant d’ajouter : « Au regard de ces résultats très bons, j’ai demandé au gouvernement d’initier sans tarder la deuxième phase du PUDC pour 2017-2019 ».
Le chef de l’Etat a également évoqué la situation des populations qui vivent dans les zones les plus reculées du pays et qui ont beaucoup de difficultés à bénéficier des services publics. « Malgré les avancées significatives, des zones entières de notre pays, comme oubliées depuis des années du processus de développement, restent encore dépourvues de services publics. A l’occasion de nos visites à l’intérieur du pays, j’ai remarqué des villages entiers isolés du reste du pays, sans accès à l’eau et à l’électricité. Je vois le quotidien pénible des femmes, endurant toutes sortes de corvées insupportables. Je trouve injuste qu’au 21e siècle, nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos filles continuent d’exécuter des tâches éprouvantes. J’ai à cœur de réparer les grandes injustices qui pénalisent des millions de Sénégalaises et de Sénégalais. C’est pourquoi j’ai inscris l’équité territoriale et le développement cellulaire et inclusif au cœur des priorités du Pse », a-t-il dit.
Le système éducatif n’a pas été laissé en rade dans l’adresse à la Nation du Président Sall. « L’école et l’université continuent de retenir toute mon attention. Dans un monde où le savoir et le savoir-faire déterminent le progrès des Nations, j’estime, en effet, qu’on doit faire des investissements dans l’éducation et la formation », a-t-il dit en enchaînant sur deux des points de revendication des syndicats d’enseignants : « Ainsi, pour l’année 2016, 9547 professeurs et maîtres contractuels ont été mis en selle et plus de 21 milliards payés à titre de rappels au corps enseignant toutes catégories confondues ». D’autres engagements comme la résorption des abris provisoires, le programme des 30 000 lits dans les universités, l’amélioration des conditions de travail des enseignants, etc., se poursuivent. « Au total, l’investissement consacré à l’enseignement supérieur sur la seule période 2015-2017 mobilisera 302 milliards FCfa », révèle-t-il.
Pour ce qui est du secteur de la santé, des mesures ont été prises pour assurer aux populations des soins de qualité avec l’équipement des structures sanitaires. « Dans le domaine de la santé et de l’action sociale, nos efforts porteront en 2017 sur la construction de 4 nouveaux districts à Touba, Kaffrine, Sédhiou et Kédougou, l’acquisition de 195 ambulances médicalisées, le renforcement des systèmes d’approvisionnement en médicaments grâce à l’initiative « Yeksina » qui facilitera la distribution des médicaments et produits essentiels au zones isolées, enfin, le recrutement de 1000 agents dans le secteur de la santé », a-t-il dit. Des points cruciaux donc qui constituent une priorité dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
Quid de l’opposition et du dialogue national ? Rien dans ce sens n’a été évoqué dans le discours du Président Macky Sall. A noter que les discussions sont en cours, avec le ministre de l’Intérieur , Abdoulaye Daouda Diallo, et les acteurs concernés pour réfléchir sur le fichier électoral. Une manière pour lui d’éviter de s’engouffrer dans une brèche qui pourrait saper la suite des pourparlers. En outre, la date des élections législatives a déjà été fixée (2 juillet 2017) même si une partie de l’opposition parle de violation de la loi électorale et de date maçonnique.