Créée en 1935, la Direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (Defccs) est aujourd’hui aux avant-postes pour relever le défi de la souveraineté technologique et industrielle. En regroupement à Thiès depuis le 23 mars 2025, les eaux et forêts vont défiler le 4 avril.
Des éléments de la Direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (Defccs) sont en stage depuis le 23 mars 2025 à Thiès pour préparer le défilé du 4 avril. Ce démembrement du ministère de l’Environnement, créé par décret, le 4 juillet 1935 et militarisé depuis la loi 2005-10 du 3 août 2025, est dans une dynamique qui colle au thème de la fête de l’indépendance : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces de défense et de sécurité ». D’après Lieutenant-colonel Ndeury Diaw, directeur du Parc forestier et zoologique de Hann et coordonnateur de la participation du service des eaux et forêts aux festivités du 4 avril, la Defccs fait recours à des outils technologiques et industriels dans le domaine de la défense et de la gestion durable des ressources forestières.
Pour la digitalisation de la gestion des ressources forestières, il est mis en place un modèle automatisé administratif et de suivi-évaluation de la foresterie pour optimiser et structurer le suivi des données forestières. De plus, la Defcss use de l’application « Nasa fire » pour la détection et les alertes des feux de brousse.
S’agissant de la collecte, du traitement et de l’analyse de données, le Lieutenant-Colonel Ndeury Diaw informe qu’il y a un système d’information, écologique et forestier. « C’est une plateforme numérique conçue pour le suivi de la dynamique et du potentiel des écosystèmes forestiers », explique-t-il.
Concernant la télédétection et la surveillance aérienne, le Defccs utilise des images de drones et de satellites pour évaluer les ressources forestières, faire l’inventaire des gaz à effet de serre et surveiller les forêts. Les drones sont mis à contribution dans la lutte contre les feux de brousse. Il s’agit de faire le suivi de la dynamique du feu pour « planifier une intervention et évaluer les dégâts causés », indique le directeur du parc de Hann. Ces outils servent à réaliser l’inventaire forestier, l’estimation de la biomasse, du carbone et de la structure des peuplements. La Defccs met aussi en œuvre la biotechnologie avec le développement de variétés d’arbres résistantes aux maladies, et aux attaques des insectes changeants.
Cette approche s’inscrit dans l’acquisition d’équipements modernes de communication et de géolocalisation pour une meilleure surveillance et répression des infractions. « La transformation des produits ligneux et non ligneux représente une étape cruciale vers la souveraineté technologique et industrielle. La Defccs encourage ces initiatives qui contribuent à l’autonomie économique et à la création d’emplois mais aussi à la gestion durable des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire », déclare M. Diaw.
