Un sit-in à la devanture de la Sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng avec des protestataires en brassards rouges : Les travailleurs du ministère de l’Elevage et des ressources animales ont amorcé mercredi le combat pour le redressement de leur indice salarial et l’équipement des entités départementales et régionales du ministère. Une lutte dans laquelle ils se disent même prêts à mettre en danger les consommateurs par la rétention des certificats de salubrité pour obtenir gain de cause. «Nous lui (le ministre) donnons un mois. Et si rien ne change, on va passer à la vitesse supérieure. Nous allons fermer toutes les structures de l’élevage, paralyser le système.
Et nous sommes capables de le faire. Nous n’allons délivrer aucun certificat de salubrité», a soutenu mercredi El Hadj Malick Ndiaye, agent technique de l’élevage. «Si nous paralysons le système, nous dégageons toute responsabilité pour la consommation de viande, d’un produit carné ou dérivé, ou encore pour un produit lacté et autres», a poursuivi M. Ndiaye, s’exprimant à la sortie d’une rencontre entre une délégation des travailleurs et le ministre Aly Saleh Diop. «Nous sommes venus déposer le mémorandum mis à jour sur la table du ministre. Au-delà du mémorandum, il y a des problèmes spécifiques à chaque corps et à chaque service. Nous avons décliné tous les problèmes.
Et tout ce que nous voulons, c’est d’abord le redressement des salaires, le rehaussement de l’indice de salaire particulier. Nous voulons aussi tous les équipements possibles», a-t-il insisté, faisant savoir que le ministre a promis de tout transmettre au chef de l’Etat. A l’en croire, les problèmes d’équipement se retrouvent au niveau des services départementaux et régionaux, dans les postes vétérinaires, dans les centres de formation et aussi au ministère. «Nous sommes là suite à un mouvement d’humeur de la masse critique des travailleurs du ministère de l’Elevage.
C’est la première fois que vous voyez les travailleurs de l’Elevage, du docteur au planton, venir ici à la Sphère ministérielle crier leur ras-le-bol», a soutenu le porte-parole qui s’est dit optimiste suite à la rencontre avec le ministre. Pour autant, il a réitéré la détermination de tous les travailleurs à paralyser le secteur si dans un mois une solution n’est pas trouvée pour l’amélioration de leur situation. «Nous sommes les parents pauvres de l’élevage. Nous n’accepterons plus ce phénomène. Il faut que les choses changent», a-t-il posé avec force, sous l’approbation de la centaine de manifestants venus des différentes régions du pays.