Le ministre de l’intérieur a rencontré, avant-hier, des partis politiques membres de la mouvance présidentielle mais aussi de l’opposition dans le cadre du dialogue qu’il a initié pour arrondir les angles entre les deux partis. Mais, avec la pléthore des partis politiques, il était quasi impossible de mener les débats dans la sérénité : Serigne Mbacké Ndiaye, Président de la CLP , d’indiquer que l’on devait s’attendre à ce cas de figure : « Nous sommes victimes du nombre pléthorique de partis politiques que nous avons. Il est clair que nous ne pouvons pas organiser des débats sérieux avec plus de 300 partis, c’est pratiquement impossible ». Ce qui fait , selon ce dernier, qu’il faudra que les partis politiques s’organisent pour pouvoir dialoguer et trouver des solutions.
Ce dernier de rappeler que tous les partis politiques se valent : « il ne s’agit pas de parler de grands ou de petits partis. Ce n’est pas un rapport de force. C’est une réflexion que l’on est en train de faire».
L’analyste politique, Momar Seyni Ndiaye, est d’avis que les débats sont mal organisés : « Si on veut évaluer la première journée, les esprits vont être un peu dubitatifs ce qui veut dire que l’on a le sentiment que les débats sont plus ou moins mal organisés et qu’il n’existe pas une feuille de route claire des missions qui sont assignés à ce dialogue et que, apparemment, les acteurs ne s’entendent pas sur le minimum pour pouvoir amorcer des concertations franches et sincères »
Et pour arriver à un dialogue sincère , l’analyste prône pour qu’un médiateur neutre puisse mener les débats : « le gouvernement a voulu faire l’économie d’un modérateur indépendant alors qu’en réalité, ce modérateur incontournable à l’heure actuelle. On ne peut pas, pour des forces qui sont plus ou moins opposées, donner à l’une des forces (le ministère de l’intérieur) l’intégralité de l’organisation des discussion et du cheminement des discussions », a-t-il préconisé.
