Une bataille de gagnée pour l’opposition qui avait dit niet aux choix porté sur la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour superviser les travaux du dialogue initié par le régime. On peut dire sans se tromper qu’un pas a été franchi dans la quête de l’apaisement de l’arène politique. Toutefois, cela ne veut pas dire que tous les problèmes sont réglés.
« Nous connaissons parfaitement Seydou Nourou Bâ. Nous avons un préjugé favorable par rapport à sa neutralité par rapport à son expertise et à sa compétence. Mais la nomination de l’ambassadeur Seydou Nourou Bâ à elle seule n’est pas une condition suffisante pour ramener l’autre partie de l’opposition à la table des concertations. Il faudrait poser un certain nombre d’actes qui puissent faire revenir la confiance. Parce que le problème aujourd’hui, c’est la confiance et également l’absence d’engagements du gouvernement pour appliquer sans y changer une virgule les conclusions consensuelles qui seront issues de ces travaux », a dit le Secrétaire générale du Groupe de recherche et d’appuis, conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec).
Cependant, Babacar Fall a tenu à préciser que « ce n’est pas le gouvernement qui s’est levé un bon jour pour désigner Seynou Nourou Bâ, c’est à la suite des exigences de la société civile et des différents pôles que ce soit l’opposition, les non-alignés, qui sont à la concertation, qui avait déjà proposé une liste de personnalités neutres pour vraiment faire une condition pour démarrer les concertations ». Mais, à l’en croire, le Gradec a tout de même un préjugé favorable à la neutralité de M. Bâ, à son expérience. Ce qui n’empêche qu’il le jugera sur pièce par rapport aux actes qu’il aura à poser.