Amadou Bâ a été le Directeur des Impôt, avant de devenir le ministre de l’Economie et des Finances. Il pourrait être très préoccupé à la veille des prochaines élections législatives, auxquelles il participera en tant que responsable du parti au pouvoir aux Parcelles assainies. Car s’il se glorifie d’un taux de croissance de 6,7% et d’une balance de paiement excédentaire de 160 milliards en 2015, le Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale entend monter au créneau pour lui exiger le gentlemen’s agreement signé avec les fonctionnaires et agents permanents des impôts pour mettre fin au « partage de bouki ». Car les travailleurs après avoir rué dans les brancards pour décrier le fait que seulement 37% des fonds communs leur soient alloués contre 67% au profit des cadres des impôts et Domaines, qu’il a tous enrôlés dans l’Apr. Le président de la République lui avait donné l’ordre de rétablir ce déséquilibre signé sous son autorité en octobre 2014. Mais Amadou Bâ, qui ne semble par trop craindre le courroux de son patron Sall, traîne depuis lors les pieds. Ainsi il pourrait se retrouver entre le marteau et l’enclume, puisque ceux qui participent avec les soldats de l’Economie à alimenter les caisses de l’Etat ont décidé cette fois de mettre fin à sa décision d’enrichir un camp minoritaire, parce que politicien, qui oublie que la vocation d’un cadre et de servir son pays ; mais non de se servir des deniers publics. En somme une patate chaude pour celui qui a ôté sa blouse de technocrate pour arborer le manteau de politicien, qui lui fait prendre des galons grâce à son immense fortune.