Une longue et belle histoire lie Aliou Cissé et le football. L’actuel entraîneur de l’équipe nationale de football du Sénégal a manqué son empreinte cette discipline. Il a été bien formé. Et son passage au Club Paris Saint-Germain a été un des facteurs déterminants de sa performance.
Dimanche dernier, au cours d’une activité organisée par l’Academy Paris Saint-Germain (PSG) Sénégal et son partenaire Premium YASSIR, le coach est longuement revenu sur son passage au sein de ce club. Sur ce terrain, la réussite n’est pas tout le temps au rendez-vous. Mais on peut bien tirer son épingle du jeu si l’on s’arme de d’abnégation et de détermination.
« Le football nécessite beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices. De 13 à 18 ans, je n’ai pas pu vivre ma jeunesse parce que c’est le football que je voulais faire. Ce qu’un gamin de 14 ans faisait, moi, je ne pouvais pas me le permettre. J’étais installé dans ma piaule en train de préparer ma carrière. Tout ce que vous voulez vous êtes capables de l’avoir… », prodigue-t-il.
Lorsque le PSG et YASSIR m’ont contacté pour passer un après-midi avec ses jeunes footballeurs, je n’ai pas pu le refuser. Pourquoi ? Parce que j’aime les enfants premièrement et puis deuxièmement c’est mon club, le PSG. Si les gens connaissent Aliou Cissé c’est à travers le PSG, qui est un très grand club », a justifié l’ancien capitaine des lions de l’équipe nationale de football du Sénégal. Il a salué tout ce travail de fond abattu par PSG Academy en termes de récupération et de formation des enfants venant de partout au Sénégal. Ces jeunes évoluent dans des conditions favorisant l’éclosion de leur talent. A la vérité, il a précisé que parmi les pensionnaires de l’Academy, tout le monde ne sera pas footballeur professionnel.
« Même s’ils ne le sont pas demain, ils peuvent être des experts comptables, des avocats…C’est tout cela dont le Sénégal a besoin. Tout le monde ne sera pas Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye. Mais ce qui est important, c’est que dans ce métier qui est le football d’autres métiers s’y engouffrent et c’est large. A travers PSG, on m’a donné cette possibilité de pouvoir rencontrer ces garçons », a-t-il affirmé.
Il a assuré aux pensionnaires que le football demande beaucoup de sacrifices.
« Le football n’aime pas être qu’il soit allié avec autre chose. Le football est très jaloux. Il n’aime pas le partage, soit vous lui donnez l’exclusivité de votre vie, de votre temps et là il vous le rendra. Soit vous le pratiquez en faisant autre chose et à partir de là, ça ne fonctionnera pas », a ajouté le coach.
Le chemin menant à un professionnel du football requiert un sacrifice, un renoncement aux tentations de la jeunesse.
« Les jeunes de leur âge vont en boîte, ils sortent, ils s’amusent. Mais quand vous voulez être footballeur professionnel, cela demande des sacrifices. Parfois, il faut sacrifier sa jeunesse », a laissé entendre Alioune Cissé.
Souvenirs du PSG
Grâce à Yassir, Aliou Cissé a fait une immersion dans ses souvenirs pour se rappeler des moments passés au PSG.
« Le PSG est un grand club. J’ai fréquenté toutes sortes de clubs. J’ai connu des clubs où il fallait jouer le maintien, des clubs comme le PSG où dès le début de la saison, l’objectif était de gagner toutes les compétitions. C’est une pression, une préparation qui est différente de jouer le maintien. Jouer dans les grands clubs comme le PSG m’a permis sur le plan mental, de la préparation des matches d’être prêt. Il y a une telle pression dans ce club qui fait qu’en réalité si vous n’êtes pas préparé mentalement, il est difficile d’exister », a partagé l’entraîneur. Cette pression et cette ambiance ont contribué à forger ce qu’il est devenu aujourd’hui.
« Je gérais cette pression, ce stress. D’autres n’ont pas pu gérer parce qu’ils ne le connaissent pas. J’ai beaucoup et énormément appris dans ce club-là. J’ai eu des hauts et des bas », se souvient-il.
Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe nationale était l’ambassadeur de l’événement organisé par PSG Sénégal et Yassir. Il a suivi l’entraînement et a prodigué des conseils aux pensionnaires de l’Academy. Le coach s’est même prêté à une séance photo avec les pensionnaires de l’école de formation.