Le Sénégal peut développer son commerce à travers l’internet. Cependant, il y a beaucoup de défis que le pays doit relever, notamment la question de l’accès, le coût de la connexion, entre autres.
Le commerce électronique est en pleine expansion au Sénégal. Et le pays peut tirer plus de profits du e-commerce, s’il élimine certains obstacles qui freinent son développement. Une rencontre sur la mise en œuvre de l’initiative « Commerce électronique pour tous » a réuni, hier, tous les acteurs du secteur privé comme du public à la direction du commerce extérieur.
À cette occasion, les obstacles au développement du commerce électronique ont été clairement identifiés. Parmi ceux-ci, le chef du bureau régional de la Commission des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Maria Antonia Joy Kategekwa, cite« l’utilisation limitée d’internet auprès des entreprises et des consommateurs », « l’accès insuffisant à coût abordable de l’infrastructure des technologies de l’information et de la communication » et une mauvaise réglementation sur la politique publique du commerce électronique.
Cependant, la directrice du commerce extérieur informe que beaucoup de mesures ont été prises pour développer le commerce par internet. Ces dernières, dit Mme Aminata Assom Diatta, ont permis d’atteindre « l’autosuffisance en matière d’électricité », de « diminuer le coût de l’électricité de 10% » et de « déployer des infrastructures de télécommunication ayant permis un taux de couverture de 82% de la surface habitée ». « Au regard des nombreux avantages du commerce électronique, le Sénégal compte tirer parti de l’initiative « commerce électronique pour tous lancée en juillet 2016, lors de la quatorzième conférence ministérielle de la CNUCED pour accroître ses capacités en matière de commerce électronique », promet Mme Diatta.
Toutefois, pour développer le e-commerce, il faut, au préalable, améliorer l’accès à l’infrastructure des technologies de l’information et de la communication. Même si la question de l’accès est de plus en plus réglée, l’internet coûte encore trop cher au Sénégal.
Ce qui, selon le chef du bureau régional de la CNUCED, ne milite pas en faveur du développement de ce type de commerce. Pourtant, le Sénégal est très en avance dans la réglementation de ce commerce.
Selon Mme Diatta, plusieurs textes de lois sur le commerce électronique ont été pris. C’est un de ces textes, dit-elle, qui a abouti à la création de la Commission des données personnelles (CDP). De même, se défend toujours la directrice du commerce extérieur, beaucoup de politiques visant à améliorer la qualité des infrastructures ont été mises en œuvre.
En outre, même si le Sénégal est bien en avance dans le commerce électronique, il est encore loin du peloton de tête des pays qui sont en plein dans ce type de transactions. Dans ce lot, on retrouve l’Île Maurice, le Maroc, le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Tunisie ou l’Egypte.(Avec EnQuête quotidien)