Habitués à dire « la seule constante c’est Wade », les libéraux devraient s’empresser d’ajouter : « Le seul prisonnier qui compte, c’est Karim Wade » et, à la limite, Aïda Ndiongue. Car, excepté ces derniers, les autres qui ont maille à partir avec la justice ne bénéficient d’aucun soutien. Selon EnQuête, ils sont lâchés par leurs frères et surtout les responsables libéraux. Les cas Mouhamadou Lamine Massaly et Demba Dang traduits, hier, devant la barre suffisent largement comme preuve. M. L. Massaly qui comparaissait devant la Cour d’appel de Dakar n’a vu comme souteneur parmi les responsables libéraux que son ami Bachir Diawara. Le cas du coordonnateur des Karimistes de la banlieue est pire. Demba Dang qui, durant le procès de Karim, s’est fait maintes fois humilier, rabrouer et expulser de la salle d’audience pour avoir manifesté son soutien au fils de l’ancien chef de l’Etat ou aux avocats de celui-ci, n’a reçu aucun soutien. Idem pour ses coprévenus Aliou Yatassaï et Ndary Aïdara jugés, eux aussi, hier, devant le tribunal des flagrants délits alors que trois responsables « Karimistes » ont été arrêtés pour avoir voulu tenir un sit-in en faveur de Karim Wade, ils n’ont pas vu leurs frères avocats pour leur défense. A l’exception du jeune libéral, Me Adama Fall. Sinon, le chargé de communication Yatassaï a été défendu par un avocat constitué par sa propre famille. De là à dire que les libéraux n’ont pas le réflexe solidaire, c’est un pas qu’on peut facilement faire.