Deux journalistes français soupçonnés de chantage contre le roi du Maroc

Arrêtés à Paris, Eric Laurent et Catherine Graciet sont soupçonnés d’avoir tenté d’extorquer des fonds à Mohamed VI en échange de la non-publication d’un livre à charge. Ils pourraient avoir été instrumentalisés par un mouvement terroriste, indique Eric Dupont-Moretti, avocat du roi du Maroc.

Arrêtés à Paris, Eric Laurent et Catherine Graciet sont soupçonnés d'avoir tenté d'extorquer des fonds à Mohamed VI en échange de la non-publication d'un livre à charge. Ils pourraient avoir été instrumentalisés par un mouvement terroriste, indique Eric Dupont-Moretti, avocat du roi du Maroc.

Deux journalistes et écrivains français sont actuellement entendus par la police à Paris. Ils ont été arrêtés dans la capitale, suspectés d’avoir réclamé de l’argent à l’entourage du roi du Maroc en échange de leur silence. Ils envisageaient de publier un livre à charge contre le roi Mohamed VI. Une information judiciaire pour chantage et tentative d’extorsion de fonds a été ouverte. 

«Tout a commencé le 23 juillet, jour où le journaliste Eric Laurent a contacté le cabinet royal et sollicité un entretien avec un représentant du palais car il avait des choses importantes à demander», indique Eric Dupont-Moretti, avocat du roi du Maroc. «Le palais a alors envoyé un représentant du Roi, un de mes confrères. Là, Eric Laurent a affirmé qu’il préparait un livre avec Catherine Graciet et qu’ils accepteraient de ne pas le sortir contre 3 millions d’euros», affirme l’avocat français. 

Immédiatement, le Royaume du Maroc dépose une plainte auprès du procureur de la République à Paris et une réunion est organisée sous le contrôle de la police et du parquet, ajoute l’avocat. Les propos du journaliste, qui réitère son offre, sont enregistrés. 

Une troisième réunion a eu lieu ce jeudi, une nouvelle fois sous surveillance policière. Cette fois les deux écrivains sont présents. «L’objectif de cette rencontre était de s’assurer de l’implication de Catherine Graciet et de prendre les journalistes en flagrant délit», explique Eric Dupont-Moretti. «Le représentant du palais joue alors le jeu et il s’accorde avec les deux auteurs sur une somme à leur remettre contre leur silence.  

Source: Le Figaro 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici