Le leader du Parti pour la République et le Progrès (PRP) a répondu de manière ferme aux critiques à l’encontre de l’opposition. Pour certains, les leaders de l’opposition ont déserté le terrain. Mais d’après Déthié Fall, ce sont des idées «fallacieuses ». « Qu’on arrête de nous dire où sont les leaders. On est là. Toujours sur le terrain !», a-t-il martelé.
Comme pour donner plus de crédit à ses dires, le leader du PRP rappelle sa trajectoire d’opposant. «Notre devoir, nous candidats et leaders nous le faisons. Lors de notre dernière rencontre avec la presse, on avait clairement dit que nous allions engager la campagne électorale. Ce qui a été fait. On nous a gazés, certains arrêtés, d’autres blessés. Ce n’est pas ce qui va nous ralentir. On a habitué les Sénégalais à prendre les gaz lacrymogènes pour la défense de notre démocratie, pour la défense des libertés ».
« La date du 25 février prochain sera maintenue si… »
Avant de continuer : «Je suis fier de dire que j’ai inhalé les gaz lacrymogènes de Ousmane Ngom, de Mbaye Ndiaye, de Abdoulaye Daouda Diallo, de Aly Ngouille Ndiaye, de Antoine Diome. J’inhalerai les gaz lacrymogènes de Sidiki Kaba aussi parce que c’est notre démocratie qui demande cela. »
Déthié Fall a réaffirmé son rejet de la décision prise par le Président Macky Sall de reporter la présidentielle en évoquant une question de légitimité. «La légitimité qui fait que justement on l’appelle Monsieur le Président de la République, il ne la tire que du Conseil Constitutionnel qui in fine a proclamé cette fonction. Et ces 20 candidats tirent aussi cette légitimité de ce même Conseil constitutionnel », précise l’opposant. « Il, signale le patron du PRP, ne peut pas leur empêcher de faire aujourd’hui leur campagne électorale et de maintenir la date du 25 février. Et si tous les recours introduits, il y en a d’autres qui sont en cours, sont étudiés et également jugés à coup sûr, cette date sera maintenue ».
«La responsabilité de chaque Sénégalais est engagée »
Le candidat à la présidentielle a, donc, rappelé que «la responsabilité de chaque Sénégalais est engagée ». Il estime que «l’heure n’est plus à la parole mais à l’acte car à ce moment précis où nous parlons, le Président Macky lui, il agit ».
« Il s’est donné le pouvoir de rester Président, un an après la fin de son mandat. Parce que si la présidentielle se tient le 15 décembre. Il y aura au moins 49 jours avant l’installation du nouveau Chef de l’État», poursuit-il.
Déclarant que la campagne électorale va poursuivre, Déthié Fall en a profité pour alerter la communauté internationale sur la situation du pays