Desserte de la Casamance : Le Collectif des cadres casamançais prend position

Collectif des cadres casamançais
Collectif des cadres casamançais

Le Collectif des cadres casamançais (CCC) a publié un communiqué dans lequel il condamne fermement les événements récents au Sénégal qui ont entraîné la perte de vies humaines. 

Selon le CCC, il est primordial de promouvoir l’apaisement et de rétablir la sérénité. « Nous condamnons les événements survenus ces derniers temps au Sénégal et qui ont entraîné la perte de plusieurs vies humaines, d’une part, et appelons, d’autre part, à l’apaisement et au retour de la sérénité », a déclaré le collectif. 

Le collectif a également tenu à saluer les efforts déployés par l’État pour le désenclavement de la Casamance, tant sur le plan terrestre que maritime et aérien. Il a souligné que cette question était étroitement liée au développement de la région, qui est l’un des objectifs statutaires de l’association.

« Le CCC salue les efforts consentis par l’État dans le cadre du désenclavement terrestre, maritime et aérien de la Casamance naturelle et rappelle, à ce sujet, que cette question est fortement liée au développement de la région, un des objectifs statutaires de l’association ».

Le collectif des cadres casamançais de rappeler : « Nous avons pris part, en janvier 2019, à l’inauguration du pont sur le fleuve Gambie, à Farafegny, l’une des meilleures réalisations que tous les Sénégalais ont appréciée. Tout comme nous avons pris part, en février 2015 à Ziguinchor, sur invitation de Monsieur le Président de la République, à l’arrivée des deux navires ‘Aguène’ et ‘Diambogne’. »

Le CCC a également évoqué les réalisations récentes dans la région méridionale telles que l’inauguration du pont Famara I. Sagna de Marssassoum, les travaux en cours sur les boucles du Kalounay et du Boudié, ainsi que la restauration du pont de Diouloulou.

Cependant, le collectif a exprimé sa préoccupation quant à certaines décisions administratives récentes qui ont entravé la circulation vers et depuis la Casamance. Selon cette structure, ces mesures sécuritaires ne correspondent pas à la réalité de la situation. Le collectif a souligné que lors des périodes les plus intenses du conflit en Casamance, les braquages et les poses de bombes étaient fréquents, mais seules des recommandations de prudence étaient émises à l’intention des usagers, en plus de la présence militaire sur les principaux axes routiers. 

Il déclare : « Le CCC est d’avis que ces mesures sécuritaires ne correspondent pas du tout à la réalité et rappelle que durant les moments forts du conflit en Casamance, les braquages et les poses de bombes antipersonnel étaient courants et seules des recommandations de prudence étaient prodiguées aux usagers, sans oublier le jalonnement par l’armée des principaux axes routiers. »

Le CCC a également souligné qu’il avait précédemment demandé aux autorités de lever les check-points installés sur certains axes routiers en Casamance, afin de faciliter la circulation des personnes et des biens. À ce sujet, le collectif a exprimé sa gratitude envers les autorités d’avoir répondu à cette demande en levant ces check-points.

En outre, le Collectif des cadres casamançais a dénoncé avec fermeté les mesures restrictives récemment observées dans le secteur du transport, notamment l’augmentation des prix pratiqués par certains garages, telle que celle constatée au garage de Grand-Yoff. 

Selon le CCC, à partir du 19 juin dernier, le prix du transport vers certaines destinations comme Diatock, a doublé, passant de 7 500 F à 15 000 F.

Le Collectif des cadres casamançais de préciser : « Ces mesures ont occasionné des frustrations au niveau des populations qui s’interrogent – et nous avec elles – sur la compréhension, par certaines autorités, des conséquences des frustrations enregistrées auparavant à tous les niveaux et ayant occasionné la crise de 1982. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici