Selon une étude de l’Asef dévoilée mardi, les couches Pampers contiennent à faibles doses des dérivés du pétrole considérés comme cancérogènes par l’UE.
Il est le leader du marché des couches en France. Et pourtant, des produits dangereux seraient présents dans ses produits. Selon une étude de l’Asef (association Santé Environnement France) et de la société de couches écolo Love and Green parue mardi, les couches Pampers comprennent en effet des dérivés du pétrole considérés comme cancérogènes pour l’Union européenne (UE), rapporte le Parisien.
Selon l’expertise menée dans un laboratoire indépendant, les couches Pampers contiennent des taux très faibles de benzo anthracène et de chrysène, des dérivés du pétrole considérés comme cancérogènes en Europe. Pourtant, Pampers présente plutôt ces composants comme positifs puisqu’ils permettent de limiter l’irritation des fesses des nourrissons.
Un risque insidieux
Mais pour Ludivine Ferrer, directrice de l’Asef, association qui regroupe 2.400 médecins, ce résultat est alarmant puisque les couches sont « en contact avec les parties intimes de nos enfants 23h30 sur 24 heures ! ». Elle soupçonne aussi un risque insidieux, sur le long terme, puisque si l’effet était immédiat, « il y a bien longtemps que les producteurs auraient changé leurs méthodes de fabrication », estime-t-elle.
En deçà de la norme européenne
Le taux relevé par le laboratoire est cependant en deçà de la norme européenne mais pour l’Asef, ce n’est pas une raison d’être rassuré pour autant. « C’est légal », reconnaît Ludivine Ferrer, « mais laisser ainsi ne serait-ce que quelques traces de composants dangereux, c’est moralement trop, d’autant que les industriels ne sont pas obligés d’ajouter ces éléments chimiques ».
L’association qui milite pour le principe de précaution a d’ores et déjà convaincu deux maternités des Bouches-du-Rhône d’utiliser à partir de 2017 des couches écolos, garanties, elles, sans produits chimiques.