Une étude menée par des scientifiques du Royaume-Uni et de la Gambie suggère que les chiens peuvent renifler le paludisme. Bien dressés, ils pourraient même le détecter avant la manifestation des symptômes.
D’abord le cancer, le diabète, les attaques cérébrales… et maintenant le paludisme ? Décidément, le flair des chiens n’a aucune limite !
Des chercheurs du Royaume-Uni et des experts de l’ONG Medical Detection Dogs en Gambie ont mené l’expérience. Celle-ci a consisté à entraîner des chiens pendant des mois à s’immobiliser lorsqu’ils reniflaient une chaussette contaminée.
Testés avec des chaussettes provenant d’enfants de la Gambie, les chiens ont correctement détecté 70% des infectés par le paludisme. Ces enfants avaient été testés positifs pour le parasite, sans toutefois avoir de fièvre. L’étonnant odorat canin parviendrait à sentir cette odeur tout à fait distincte, même s’il n’y a que des traces sur une chaussette.
Ces résultats ont été présentés, lundi, à la conférence annuelle de la société américaine de médecine tropicale à La Nouvelle-Orléans. Des résultats qui pourraient être améliorés au fil des essais, afin d’éradiquer cette maladie qui fait plus de 445.000 morts par an.
Cette technique des chiens sera alors un test de détection rapide, peu cher et non invasif pour détecter le paludisme, transmis par des moustiques infectés. Selon Steven Lindsay, auteur principal de l’étude, la technique pourrait un jour être utilisée «aux points d’entrées dans les pays, de la même façon que les chiens sont dressés pour détecter des fruits, des légumes ou des drogues dans les aéroports».
Monia Inakanyambo