Imbata Bokolongo, âgé de 50 ans, de nationalité congolaise, est accusé d’avoir tué sa collègue de travail Sandrina Barbeau, une jeune fille de 27 ans, en avril 2013 à Molenbeek-Saint-Jean. Un témoin avait expliqué aux enquêteurs que des actes d’exorcisme étaient pratiqués au sein des églises africaines que l’accusé fréquentait.
Les enquêteurs ont expliqué, devant la cour d’assises de Bruxelles, qu’ils avaient mené des investigations concernant les croyances de l’accusé, compte tenu des échanges de SMS entre lui et la victime évoquant des rituels religieux. Une information relayée par le site la provence « Nous avons contacté plusieurs personnes répertoriées dans le GSM de Monsieur Bokolongo avec des intitulés tels « apôtre » ou « pasteur ». Plusieurs de ces personnes ont déclaré avoir connu l’accusé dans des églises africaines à Anderlecht, à Bruxelles et à Zellik », ont exposé les enquêteurs.
« Nous avons contacté une autre personne enregistrée dans le répertoire sous le nom de « prophétesse Priscilla ». Celle-ci nous a raconté qu’elle avait aidé Imbata Bokolongo et son épouse dans la gestion de leur couple. Nous l’avons aussi interrogée concernant une vidéo retrouvée dans le GSM de l’accusé montrant une personne en transe. Elle nous a répondu que cela n’avait rien d’étonnant et que c’était une manifestation de la délivrance du mal par l’esprit sain. Il s’agit, selon elle, d’actes d’exorcisme qui étaient pratiqués au sein de l’église qu’elle fréquentait avec l’accusé », ont encore expliqué les enquêteurs.
Imbata Bokolongo est accusé d’avoir tué Sandrina Barbeau, âgée de 27 ans, le 3 avril 2013 au domicile de celle-ci, avenue du Daring à Molenbeek-Saint-Jean. Il est aussi accusé d’avoir bouté le feu à son appartement dans le but de faire disparaître les preuves du crime.Le 3 avril 2013, vers 10h30, la police et les pompiers avaient été appelés à cette adresse par des habitants de l’immeuble pour des explosions suivies d’un incendie au 3e étage.
Le corps de Sandrina Barbeau avait été découvert dans l’appartement sinistré. Elle y vivait seule.
Les pompiers avaient détecté deux à trois foyers d’incendie et affirmé qu’il s’agissait d’un acte volontaire.
Le corps calciné de la victime n’avait pas permis aux médecins légistes de déterminer la cause du décès. Néanmoins, les médecins et l’expert en toxicologie avaient pu déterminer que la victime était déjà décédée au moment de l’incendie.
L’enquête s’était rapidement dirigée vers l’accusé, Imbata Bokolongo, collègue de la victime. Tous deux travaillaient à l’hôtel Club Prince Albert, situé rue des Petits Carmes à Bruxelles. Sandrina Barbeau y travaillait comme femme de chambre et Imabata Bokolongo comme serveur.
Selon leurs collègues, depuis deux mois, Sandrina se confiait à Imbata et passait beaucoup de temps avec lui, y compris en dehors des heures de travail.La police avait constaté que cet homme correspondait à la description de l’individu que les voisins de Sandrina Barbeau avaient vu dans l’immeuble peu avant et peu après l’incendie.
Ensuite, l’enquête de téléphonie avait révélé que la victime demandait très régulièrement des conseils à l’accusé pour gérer sa relation amoureuse avec son ex-compagnon. Les SMS évoquaient des « cérémonies » et des « incantations ».
Sur ce point, l’accusé avait affirmé qu’il était catholique et très croyant mais il avait déclaré qu’il n’avait fait, au cours de ses nombreux contacts avec la victime, que la conseiller dans sa relation avec son ex-compagnon, et qu’il n’avait jamais été question d’exorcisme de type vaudou.